Les Américains n’ont pas perdu de temps
Au Canada, la Loi sur les pêches et la Loi sur les espèces en péril, introduites en 2003, couvrent la protection des mammifères marins. Patrice McCarron, directeur général de la Maine Lobstermen’s Association, affirme que certaines restrictions américaines remontent aux années 1970 et que le Canada a pris du retard pour réglementer la pêche et pour protéger les baleines. «Toutes les pêcheries américaines à engins fixes, du Maine à la Floride, ont été modifiées de telle sorte que si une baleine rencontre cet engin, nous augmentons les chances pour que la baleine puisse sortir de l’engin sans être sérieusement blessée ou tuée, dit M. McCarron. Le Canada n’a pas la même réglementation.»
«Nous appliquons des limitations de vitesse des navires sur toute la côte américaine, soit dans des zones statiques, soit de manière dynamique si des baleines sont vues, a déclaré M. McCarron. Ce plan est en place depuis probablement 10 ans et a eu un impact positif significatif sur la réduction des collisions avec des navires ici aux États-Unis.»
L’étude de M. Brillant conclut que si le gouvernement canadien avait pris des mesures en réponse aux preuves scientifiques qui lui avaient été présentées avant 2017, le nombre de morts de baleines aurait été considérablement réduit cette année-là.
«Les mesures de conservation ne sont pas toujours drastiques, mais une ignorance prolongée des preuves rend plus probable une action drastique de gestion de crise», indique le rapport.