Maxime Bernier prêt à restreindre les avortements en fin de grossesse
Le chef du Parti populaire du Canada (PPC), Maxime Bernier, est prêt à restreindre le droit des femmes de se faire avorter à la fin de leur grossesse.
En entrevue avec La Presse canadienne, M. Bernier a précisé son opinion personnelle sur cet enjeu après avoir maintenu un flou dans les dernières semaines.
Il affirme être d’accord pour permettre les interruptions de grossesse «jusqu’à 24, 25, 26 semaines parce qu’à ce moment-là, le foetus n’est pas un enfant».
Les avortements pratiqués au troisième trimestre pourraient être réalisés «selon certaines conditions», comme si la vie de la mère est en danger, ajoute M. Bernier.
Depuis 2006, le député de Beauce a toujours voté contre les tentatives de ses anciens collègues conservateurs de rouvrir le débat sur l’avortement à la Chambre des communes.
Mais comme chef du PPC, il se définit à la fois comme «pro-choix» ou «pro-vie» pour éviter de «teinter» l’orientation de son parti.
S’il réussit à faire élire des députés sous la bannière de son parti, le 21 octobre prochain, ils auraient le droit de déposer un projet de loi pour rouvrir le débat sur l’avortement. M. Bernier promet également un vote libre.
À l’heure actuelle, la grande majorité des avortements se déroulent avant 13 semaines de grossesse.
Ceux qui sont pratiqués après 25 semaines de grossesse - soit le troisième trimestre - sont plus rares et se chiffrent à une vingtaine par année au Québec. ■