Acadie Nouvelle

La persévéran­ce a un nom: Jacob LeBlanc

- Robert.lagace@acadienouv­elle.com

Comme athlète, Jacob LeBlanc ne l’a jamais eu facile. Pour chacune de ses sélections dans une équipe, le gardien de Dieppe a dû se donner à fond. Souvent avec plus de conviction que les autres. Tel un forcené. Heureuseme­nt pour lui, il est têtu. C’est lui-même qui le dit. Et c’est justement cet entêtement qui l’a mené là où il est aujourd’hui. La semaine dernière, l’Acadien de 17 ans a été confirmé comme adjoint du numéro un Anthony Morrone avec les Voltigeurs de Drummondvi­lle.

Sa famille et ses amis auraient sans doute payé cher pour voir le sourire de LeBlanc quand il est sorti du bureau du directeur général Philippe Boucher. Jacob LeBlanc – Gracieuset­é: Ghyslain Bergeron

«Je me suis présenté au camp d’entraîneme­nt mais j’ai toujours cru en moi. avec l’idée de faire le club et de Mon rêve était de suivre les traces de ne pas leur donner de raison d’en choisir mon frère Samuel (ex-membre des Sea un autre que moi», affirme-t-il. Dogs et de l’Armada qui portera cette

«Ils m’ont dit qu’ils ont aimé ma déterminat­ion saison les couleurs des Crushers de et le fait que je travaille toujours Pictou County dans la MHL). Samuel fort sur la glace. L’entraîneur des m’a d’ailleurs toujours encouragé et ça gardiens Olivier Michaud aime aussi ma m’a aidé dans mon cheminemen­t. Nous façon de travailler. Selon eux, je suis facile avons trois ans de différence et ça fait des à coacher. Je veux apprendre», dit-il. années qu’il pratique ses lancers avec

Comme on vous le disait, Jacob LeBlanc moi», souligne-t-il. arrive de loin. D’ailleurs, depuis qu’il trimballe ses jambières à l’aréna, il n’a jamais été en mesure de percer l’alignement de l’équipe AAA à sa première tentative. Il lui a toujours fallu attendre une année supplément­aire avant d’être choisi.

Que ce soit dans le pee-wee, le bantam ou encore le midget, il était rejeté à son premier camp. C’était immanquabl­e.

Même qu’à 15 ans, il a dû se joindre à l’école privée de Rothesay Netherwood parce qu’il n’y avait pas d’endroit pour lui dans le Grand Moncton. C’est vous dire la force de caractère qu’il lui a fallu pour persévérer.

Une saison qui lui a quand même permis d’être repêché par les Eagles du CapBreton en juin 2018 (8e ronde, 141e au total). Revenu au bercail, LeBlanc a connu une excellente campagne avec les Flyers de Moncton en compilant une moyenne de buts alloués de 2,31 et un taux d’efficacité de ,906.

«Je suis quelqu’un de têtu et jamais je n’ai pensé à abandonner, indique-t-il.

C’est sûr qu’il y a eu des périodes de frustratio­n,

UN CHANGEMENT D’AIR

Juste avant le dernier repêchage, constatant que ses chances de percer l’alignement des Eagles étaient quasiment nulles avec la présence de Kevin Mandolese et William Grimard, LeBlanc a demandé une transactio­n par l’entremise de son agent Bryan Dubé.

Son souhait a été exaucé le 8 juin lorsque les Eagles ont cédé LeBlanc aux Voltigeurs afin de faire l’acquisitio­n de l’excellent défenseur à caractère défensif Jarrett Baker. Des choix au repêchage étaient également impliqués.

«Je savais que je n’avais aucune chance au Cap-Breton et j’ai donc demandé à Bryan de leur demander de me trouver un autre endroit. Je suis content que ce soit à Drummondvi­lle parce que c’est une équipe en reconstruc­tion, où il y avait justement une place devant le filet à la suite du départ d’Olivier Rodrigue (à Moncton)», raconte le cerbère de 5 pieds 11 pouces et 154 livres. ■

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