DÉCÈS D’UNE ADOLESCENTE: POURSUITE CONTRE AMBULANCE NB
Ambulance Nouveau-Brunswick fait l’objet d’une poursuite au civil en lien avec le décès d’une adolescente âgée de 14 ans, Amélie Akerley, victime d’un accident de voiture survenu en août 2017 dans le secteur de Saint-Quentin.
La poursuite a été officialisée jeudi au Palais de justice de Campbellton. Elle est menée par la mère de la jeune victime, Céline Ouellette, en son nom et à titre de représentante de la succession. La partie demanderesse cherche à obtenir des dommages et intérêts de la part d’Ambulance NB à la suite de l’accident qui a coûté la vie à sa fille.
Les raisons motivant la poursuite ne sont pas directement indiquées dans les documents déposés en cour.
Compte tenu des propos de Mme Ouellette par le passé, il est permis de croire que celles-ci sont liées au délai d’intervention d’Ambulance NB pour porter secours aux occupants de la voiture et de sa lenteur à transférer la jeune patiente gravement blessée vers un hôpital afin qu’elle reçoive les soins appropriés.
Mme Ouellette est représentée par Me Shawn Beaulieu, du Cabinet juridique Beaulieu & Phaneuf d’Edmundston.
L’accident est survenu le 11 août 2017, vers 19h45, sur le chemin Labrie, une route isolée de Saint-Quentin. Trois passagers se trouvaient alors dans le véhicule, soit deux adolescentes de 14 ans – dont Amélie Akerley – ainsi qu’un jeune homme de 18 ans qui se trouvait au volant.
L’automobile a effectué une embardée et plusieurs tonneaux. La vitesse et l’éblouissement par le soleil avaient à l’époque été évoqués comme hypothèses. Selon ce que certains allèguent, l’ambulance aurait mis environ une heure à se présenter sur les lieux. Les deux jeunes passagères ont été grièvement blessées et transférées d’urgence à Halifax.
Amélie Akerley est décédée des suites de ses blessures quatre jours plus tard (15 août).
Cette tragédie avait grandement ébranlé la communauté du Restigouche-Ouest et du Madawaska.
«Un accident, ça peut arriver à tout le monde et on n’y peut rien. Par contre, on parle de la livraison de services adéquats. Il y a eu des manquements quelque part. Nous n’allons pas laisser la mort de notre fille sans réponse», avait promis au journal Mme Ouellette peu de temps après le décès d’Amélie.
Celle-ci déplorait notamment qu’entre l’arrivée sur les lieux des ambulanciers et le transfert de sa fille, il se serait écoulé près de six heures trente minutes. Les médecins lui auraient confirmé que sa fille avait subi beaucoup de dommages au cerveau et que la situation aurait empiré en raison du temps d’attente pour le transfert.
Contactée par l’Acadie Nouvelle, Mme Ouellette n’a pas voulu commenter la poursuite, celle-ci se retrouvant officiellement devant les tribunaux.
La tragédie qui a coûté la vie à la jeune Amélie Akerley aura par ailleurs largement contribué à mettre en lumière les problèmes de la couverture ambulancière dans le Restigouche-Ouest.
Depuis l’incident, Ambulance NB a apporté certaines améliorations à sa couverture dans ce secteur, notamment en bonifiant sa présence ambulancière et en ajoutant une unité d’intervention rapide. ■