Les ouragans ont un impact sur le niveau de la mer
Alors que plusieurs communautés du Nouveau-Brunswick et de l’Atlantique se préparent à l’arrivée de l’ouragan Dorian, la Dre Anya Waite, directrice scientifique à l’Ocean Frontier Institute de l’université Dalhousie, avertit que ces puissantes tempêtes ont un impact direct sur la hausse du niveau de la mer, ce qui intensifie les conséquences sur les communautés côtières.
En raison du changement de la pression atmosphérique, les violentes tempêtes, comme celle qui risque de déferler sur la province ce week-end entraînent une hausse du niveau de la mer.
Cela s’ajoute déjà aux risques existants liés aux marées de tempête et à la hausse générale du niveau de la mer, causée par les changements climatiques.
D’ici 2100, on prévoit que le niveau de la mer augmente de 70 centimètres au Nouveau-Brunswick
«Lorsque la pression atmosphérique est à la baisse, le niveau de la mer peut augmenter d’environ un centimètre (...) Il y a aussi les ondes de tempête. Elles arrivent lorsqu’une tempête s’intensifie rapidement et que les vagues se déferlent sur la côte. Le niveau de la mer peut s’élever de plusieurs centimètres, voire même d’un mètre si c’est une très grosse tempête et que toutes les conditions sont bien alignées.»
Aux Bahamas, les marées de tempête ont atteint trois mètres à certains endroits, provoquant ainsi d’importantes inondations dévastatrices dans plusieurs communautés.
«Si on combine tous ces facteurs, cela augmente les probabilités de ce qu’on surnomme des événements extrêmes. Ils peuvent être imprévisibles. On ne sait pas quand ils peuvent se produire, mais les gens doivent être prêts pour toutes les éventualités.»
De façon générale, les changements climatiques provoqueront des tempêtes de plus en plus instables, dit la Dre Waite. Les communautés doivent se préparer en conséquence.
«Au Canada atlantique, il y a beaucoup de communautés à risque. Plusieurs maisons et bâtiments et autres infrastructures se trouvent parfois à quelques mètres de la côte. Il faudrait commencer à penser à un seul océan et une seule planète, mais nous avons tendance à nous concentrer sur notre cour arrière et notre propre communauté.»
«Je ne pense pas que les gens sont prêts pour la hausse du niveau de la mer. Ici en Nouvelle-Écosse, il y a des communautés en difficulté. Il faut reconnaître ce que nous pouvons faire et ce que nous ne pouvons pas faire. Il faut de la bonne ingénierie, de la bonne communication entre la communauté, le gouvernement et les chercheurs, mais souvent, il peut être difficile d’ouvrir les voies de communication et nous ne le faisons pas assez souvent.» - DC ■