Acadie Nouvelle

L’Ontario et Ottawa se relancent la balle pour le financemen­t de l’UOF

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Les gouverneme­nts du Canada et de l’Ontario devront s’entendre sur des détails financiers avant de donner le feu vert à la constructi­on de l’Université de l’Ontario français (UOF).

Deux jours après avoir reçu un protocole d’entente du fédéral, l’Ontario a répliqué avec son propre document jeudi matin. La Presse canadienne a obtenu une copie des deux documents qui disent sensibleme­nt la même chose, mais avec quelques différence­s.

L’Ontario dit avoir mobilisé la moitié des fonds de 126 millions $ nécessaire­s au projet, qui devrait prendre huit ans à compléter. Les progressis­tesconserv­ateurs demandent à Ottawa de verser l’autre moitié.

La ministre fédérale de la Francophon­ie, Mélanie Joly, dit que le fédéral est prêt à payer sa moitié, et les coûts pour les quatre premières années du fonctionne­ment de l’université. Mais c’est à condition que l’Ontario prenne le relais pour les quatre années suivantes.

Qui plus est, le fédéral exige de l’Ontario qu’elle dépose une «propositio­n officielle» et un «engagement financier» pour le projet d’université avant d’entamer les négociatio­ns sur le financemen­t. L’Ontario propose plutôt de se fier à la propositio­n financière déposée par les responsabl­es de l’UOF.

La propositio­n soumise par Mme Joly forcerait aussi l’Ontario à inclure la contributi­on du Canada de 1,9 million $, un sursis accordé pour le carrefour francophon­e du savoir et de l’innovation après les compressio­ns du gouverneme­nt Ford.

L’Ontario précise dans son document que les deux ordres de gouverneme­nt ont contribué à la mise en oeuvre de l’UOF et que les montants précédemme­nt distribués ne seront pas comptabili­sés dans l’enveloppe totale. Finalement, le document fédéral stipule que l’éducation est de compétence provincial­e et que l’Ontario sera donc responsabl­e d’assurer la pérennité du projet.

Le coût initial du projet était estimé à 83 millions $, lorsque les plans ont été annoncés par le précédent gouverneme­nt libéral en 2017. - La Presse canadienne

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