Acadie Nouvelle

Le ministre doit corriger la «faille», selon Oscar Rousselle

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Le président de la Commission des services régionaux de la Péninsule acadienne, Oscar Rousselle, refile la patate chaude de la règle du droit de veto au ministre de l’Environnem­ent et des Gouverneme­nts locaux, Jeff Carr. Ça à lui de corriger cette «faille», juge-t-il.

La lettre proposée par le maire de Bertrand, Yvon Godin, n’est pas tombée lettre morte, sans vouloir faire un jeu de mots. Elle met à l’avant-plan l’urgence de réviser ce problème législatif qui accorde aux municipali­tés détenant au moins le tiers de la population d’une région comme Tracadie, Bathurst ou encore Edmundston - le droit de vie ou de mort sur diverses initiative­s de développem­ent régional, soutient celui qui est également maire de Saint-Isidore.

«Nous souhaitons fortement que le ministre bouge

rapidement là-dessus, intervient M. Rousselle. Dans ces conditions actuelles, notre CSR n’avance plus et ça crée des tensions inutiles. En tant que président de la CSRPA, mon rôle est d’essayer de rassembler les troupes. Mais ça devient impossible avec le droit de veto exercé par Tracadie, un élément caduc qui nous empêche d’aller de l’avant.»

Soulignant l’imbroglio entourant le dossier des déchets solides, M. Rousselle mentionne que si Tracadie avait accepté l’idée de ses collègues (la demande d’emprunt) tout en conservant son plan de créer sa propre équipe, le différend aurait été rapidement réglé et la CSR-PA aurait pu concentrer ses énergies sur d’autres projets, tels les loisirs ou encore l’optimisati­on des services de pompiers.

Mais là, regrette-t-il, tout est au point mort.

«Un droit de veto peut être utile s’il est utilisé de façon intelligen­te. Mais il ne faut pas en abuser au détriment des autres. Dans le cas des déchets, le refus de Tracadie

n’a aucun impact sur ses finances parce que c’est un projet qui ne la concerne plus. Mais là, ça semble de l’obstructio­n volontaire. C’est peut-être de l’exagératio­n. Qu’est ce que Tracadie a à perdre si le reste de la région organise sa propre flotte?», relance le président, qui prévoit une prochaine réunion de la CSR-PA houleuse le jeudi 26 septembre, à Néguac.

Admettant que la situation devient de plus en plus difficile avec la position de la Municipali­té régionale de Tracadie sur plusieurs dossiers régionaux, il consent que les relations s’effritent avec le maire actuel, Denis Losier. «Avec Aldéoda Losier, c’était parfois difficile, mais on finissait par s’entendre. Avec Denis Losier, on avait une bonne collaborat­ion au début, mais ça s’est progressiv­ement détérioré. Utiliser son droit de veto est une chose, mais quand tous les projets sont bloqués au vote parce que Tracadie s’y oppose, on est constammen­t le bec à l’eau», avoue, du bout des lèvres, Oscar Rousselle. - RF

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