Acadie Nouvelle

Moncton injecte des millions de dollars dans le traitement des algues bleu-vert

- Lili.mercure@acadienouv­elle.com

Moncton veut améliorer la station de traitement des eaux dans le but de prévenir et de contrer les algues bleu-vert. La première phase du projet, évaluée à 6 millions $, sera lancée cet hiver.

La Ville a annoncé mardi, lors de la réunion du conseil municipal, qu’elle se prépare au début des travaux de réfection de l’usine du traitement des eaux.

Jack MacDonald, directeur général de l’ingénierie et des services environnem­entaux municipaux explique que l’usine actuelle n’est présenteme­nt pas équipée pour filtrer les algues bleu-vert.

En 2017, des cyanobacté­ries (algues bleues) avaient été découverte­s dans le bassin hydrograph­ique de Turtle Creek. Cette source d’eau potable dessert Moncton, Dieppe et Riverview.

M. MacDonald souligne qu’aucun cas n’a été répertorié en 2019. En revanche, une réfection de l’usine de traitement des eaux s’impose pour prévenir et filtrer les cyanobacté­ries dans le cas échéant.

La première phase du projet consiste à remplacer les quatre purificate­urs d’eau. Un système de flottaison à air dissous à base de microbulle­s permettra de déloger les matières organiques coincées dans la mécanique de la station de traitement. Ces micro-organismes seront alors envoyés à la surface et ramassés.

La deuxième phase vise à éliminer les toxines de l’eau. Elle sera lancée en 20212022. Ce projet plus dispendieu­x coûtera 21 millions $. Les plans de ce système de filtration des eaux seront conçus l’année prochaine, selon Jack MacDonald.

Le coût total est évalué à 27 millions $. La Ville a reçu des subvention­s fédérales et provincial­es pour ces réparation­s qualifiées d’«urgentes» par le conseil municipal.

Selon M. MacDonald, d’autres options de traitement des toxines ont été évaluées. Elles se sont révélées plus chères. Par exemple, la deuxième méthode la moins dispendieu­se a été estimée à 42 millions $.

Le contrat a été octroyé à la firme CBCL de Halifax. Il n’y a pas eu de processus d’appels d’offres.

«On a essayé de trouver une solution au meilleur rapport qualité-prix que nous le pouvons.»

Il fait d’ailleurs valoir que les plans seront

«Les algues bleu-vert sont à prendre très au sérieux, surtout lorsqu’on pense à l’eau potable», indique-t-il.

élaborés pour desservir les futurs besoins de la communauté. Des besoins spéciaux qui n’existaient pas au temps de la constructi­on de cette usine de traitement des eaux.

«Ç’a été construit pour une qualité d’eau de l’époque, qui n’avait jamais eu de problèmes d’algues bleu-vert.»

Le directeur général de l’ingénierie assure que ce type de réparation requiert de ralentir ou de fermer le système de traitement des eaux. L’opération est plus facile à réaliser en hiver. C’est du moins ce qu’il en pense avec les nombreux lavages de voitures et de vêtements en période estivale où le système est très sollicité.

«En hiver, c’est là qu’on a le moins de demandes, c’est le temps de l’année le moins risqué», dit-il.

Les algues bleu-vert peuvent être très dangereuse­s pour la santé les humains et les animaux lorsqu’elles atteignent le stade de floraison. Des toxines en sont libérées.

«Nous prenons ça avec un grand niveau de précaution.» ■

 ??  ?? L’usine du traitement des eaux n’est pas équipée pour filtrer les algues bleu-vert. Collaborat­ion spéciale: Yvon Haché
L’usine du traitement des eaux n’est pas équipée pour filtrer les algues bleu-vert. Collaborat­ion spéciale: Yvon Haché
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