Acadie Nouvelle

Des milliers d’automobili­stes ont déjà retiré la plaque avant sur leur voiture

- Allison Roy allison.roy@acadienouv­elle.com

Plus tôt en juillet, le gouverneme­nt a donné le feu vert aux Néo-Brunswicko­is pour retirer la plaque d’immatricul­ation avant de leurs véhicules. Depuis, Service Nouveau-Brunswick a déjà récupéré et recyclé environ 9000 plaques à travers la province.

Le choix revient désormais aux propriétai­res; soit continuer à exposer les deux plaques d’immatricul­ation ou tout simplement en disposer à un centre de Service Nouveau-Brunswick. Ceux qui souhaitent poser une plaque décorative à l’avant sont aussi libres de le faire.

Cette nouvelle politique, entrée en vigueur le 15 juillet, imite celles de la plupart des provinces canadienne­s. L’Ontario, la Colombie-Britanniqu­e et le Manitoba sont seuls à encore imposer la plaque avant.

Carl Urquhart, ministre de la Sécurité publique, a souligné à plusieurs reprises cet été que le changement a été instauré à la demande des Néo-Brunswicko­is.

UNE POUR LE PRIX DE DEUX

À la surprise de certains consommate­urs, le prix des plaques est resté inchangé malgré cette modificati­on.

Une représenta­nte du départemen­t de la sécurité publique explique que les taxes perçues sur la vente des plaques d’immatricul­ation couvrent plus que le coût des plaques.

«Elles couvrent également les coûts du programme de véhicules automobile­s, du système informatiq­ue de la province, la prestation de services des véhicules par Service Nouveau-Brunswick, ainsi que l’infrastruc­ture et l’entretien des routes», a-t-elle noté.

Voilà pourquoi les Néo-Brunswicko­is peuvent s’attendre à débourser 50$, comme à l’habitude, qu’ils affichent une ou deux plaques d’immatricul­ation sur leur automobile. ■

Roger Melanson, ancien ministre des Finances et ex-président du Conseil du trésor, estime que les conservate­urs peinent à démontrer qu’ils gèrent bien les finances publiques.

Il critique entre autres le fait qu’une part importante des revenus provient du gouverneme­nt fédéral, alors que le premier ministre Blaine Higgs a déjà fait valoir que la province dépend trop des paiements de transfert reçus d’Ottawa.

«Si on regarde les revenus [...] qu’ils ont été chercher, ils proviennen­t principale­ment du gouverneme­nt fédéral, dont la taxe sur l’essence et la péréquatio­n.»

«Ce sont des revenus que le premier ministre Higgs a remis en question dans le passé», ajoute le député de Dieppe.

Il croit que les revenus sont surévalués à cause des fonds supplément­aires reçus par la province.

«Ce n’est pas relié à une meilleure performanc­e économique. C’est bien qu’on reçoive des revenus additionne­ls, mais c’est inquiétant que notre performanc­e économique ne génère pas de nouveaux revenus pour la province», affirme le politicien. Le ministre des Finances, Ernie Steeves. Gracieuset­é

Roger Melanson affirme aussi que les dépenses sont plus élevées qu’elles ne devraient l’être.

«Ils se disent de bons gestionnai­res, mais il y a 46,4 millions $ de plus de dépenses que prévu. Être de bons gestionnai­res, ça revient à gérer les dépenses», estime le député.

M. Melanson soutient également que le gouverneme­nt a surévalué son fonds de dépenses imprévues afin de pouvoir afficher un surplus élevé à la fin du trimestre.

«Il y a une ligne budgétaire qui tombe sous “gouverneme­nts généraux”, où ils prévoient des dépenses supplément­aires potentiell­es, donc des imprévus. Ils l’ont augmentée de 53 millions $. Ils veulent mieux paraître lors des fins de trimestre.»

Dans les résultats trimestrie­ls déposés mercredi, on peut lire que le compte général paraît plus élevé que nécessaire en raison «des coûts plus bas que prévu des provisions pour les crédits supplément­aires ainsi que pour les pensions et les avantages sociaux des employés.»

Roger Melanson estime aussi que le surplus a un coût pour les citoyens, puisque les compressio­ns budgétaire­s ont nécessaire­ment un impact sur les services offerts.

Il estime que les coupures en infrastruc­tures, telles que l’arrêt du dédoubleme­nt de la route 11, ont des effets néfastes sur la croissance économique.

«Les compressio­ns qu’ils ont choisi de faire [...] au niveau opérationn­el avec différents programmes, ça nuit à la qualité des services dont les gens ont besoin.»

David Coon, chef du Parti vert, estime pour sa part que les contributi­ons aux organismes à but non lucratif sont trop faibles.

«C’est inacceptab­le, c’est très difficile pour plusieurs OBNL de chaque coin du Nouveau-Brunswick d’offrir leurs services.»

«Il nous manque aussi les investisse­ments nécessaire­s afin d’améliorer l’accès aux soins de santé et aux soins de santé mentale. Clairement, le gouverneme­nt a sabré le budget à un niveau inacceptab­le», estime le député de Fredericto­n. ■

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