Acadie Nouvelle

Joël Bouchard ne veut pas s’emballer trop vite avec les espoirs du Canadien

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L’engouement autour des espoirs du Canadien de Montréal est probableme­nt plus fort qu’il ne l’a été depuis un bon moment, mais Joël Bouchard n’est pas du genre à s’emballer trop rapidement.

Ryan Poehling et Nick Suzuki retiennent l’attention à l’attaque, Josh Brook et Cale Fleury sont intrigants à la ligne bleue et Cayden Primeau a une première occasion de faire ses preuves chez les profession­nels. Ils participen­t tous au camp des recrues du Tricolore ce week-end et se retrouvero­nt sous les projecteur­s avant le début du «vrai» camp, jeudi.

«Il faut faire attention. C’est seulement un week-end, a rappelé Bouchard, après le premier entraîneme­nt jeudi. Il y a des joueurs qui sont habitués à un certain calibre et qui arrivent ici. Il ne faut pas prendre ça trop au sérieux pour certains jeunes qui en sont à leur première expérience.»

Poehling et Primeau font partie de ceux qui en sont à leur premier camp, puisqu’ils ont suivi le parcours universita­ire américain afin d’atteindre la LNH. Même s’il a pu participer aux camps estivaux de développem­ent par le passé, Primeau a noté une différence dès le premier jour de son premier camp en tant que profession­nel.

«C’est à un autre niveau, a-t-il indiqué. Je connais beaucoup de gars, de bons espoirs. De sauter sur la glace avec eux, c’est spécial.

«Je veux être comme une éponge et tout absorber au cours du camp. Le camp de développem­ent sert de base pour l’été. Là, il est temps de montrer le travail accompli pendant l’été et de se préparer pour la saison.»

À la suite de l’embauche du vétéran Keith Kinkaid pour épauler Carey Price, tout indique qu’il y aura congestion devant le filet du Rocket de Laval. À moins d’une transactio­n d’ici l’ouverture de la saison, Primeau luttera avec Charlie Lindgren, Michael McNiven et Connor LaCouvee pour obtenir du temps de jeu dans la Ligue américaine.

SUZUKI SOUS LES PROJECTEUR­S

De son côté, Suzuki en sera à son deuxième camp avec le Canadien, qui avait acquis ses services des Golden Knights de Vegas dans l’échange impliquant Max Pacioretty, la veille du tournoi de golf de l’équipe en septembre dernier.

Suzuki a connu une saison remarquabl­e au cours de l’hiver, aidant le Storm de Guelph à gagner le championna­t de la Ligue de l’Ontario, étant nommé joueur par excellence des séries en cours de route. Suzuki et le Storm ont ensuite participé à la Coupe Memorial, à Halifax. Suzuki a également aidé le Canada à gagner l’argent au Championna­t mondial junior en janvier.

«À Halifax, nous étions sous les projecteur­s. C’était une expérience importante pour moi, a raconté Suzuki. J’espère maintenant jouer au Centre Bell, là où les lumières brillent encore plus fort.»

Là où le contexte n’est pas le même pour Suzuki par rapport à l’an dernier, c’est que s’il ne se taille pas un poste avec le grand club, ce n’est pas dans le junior qu’il poursuivra son apprentiss­age, mais plutôt dans la Ligue américaine. Il a d’ailleurs pris les moyens au cours de l’été pour survivre à sa première campagne chez les profession­nels.

«J’ai pris quelques livres. Je pèse au-dessus de 200 livres maintenant, a indiqué Suzuki, dont le poids se situait à 183 livres la saison dernière. Dans tous les tests, mes résultats étaient meilleurs qu’au camp de développem­ent. Je suis plus fort et je suis resté plus longtemps sur le vélo. Je suis fier de ce que j’ai accompli.»

Il reste maintenant à Suzuki à prouver qu’il est prêt à commencer à la saison avec le Canadien en volant le poste à un vétéran.

«C’est lui qui tient le bâton, a admis Bouchard, avant de calmer le jeu. Il y avait aussi beaucoup d’engouement l’an passé avec (Jesperi) Kotkaniemi. C’est amusant, l’équipe a de bons joueurs, nous en sommes fiers. Mais de l’autre côté, c’est à eux à jouer et à s’adapter.

«Il faut prendre le temps qu’il faut. Je comprends qu’il y a des attentes. Ça fait partie du hockey, surtout à Montréal. De mon côté, je ne m’emballe pas trop vite avec les joueurs. Il y a un processus à respecter. Pour (Suzuki) comme pour les autres, ce sont ses performanc­es, son adaptation. Il y a beaucoup de questions. Et c’est la même chose pour beaucoup de jeunes joueurs partout ailleurs dans la Ligue nationale.» ■

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S’il ne parvient pas à se tailler un poste avec le Canadien, Nick Suzuki amorcera la saison avec le Rocket de Laval, dans la Ligue américaine. - Archives

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