Acadie Nouvelle

Interdicti­ons sur les mollusques: des ostréicult­eurs prennent leur mal en patience

- Alexandre Boudreau alexandre.boudreau@acadienouv­elle.com

Les mesures de sécurité mises en place par le ministère des Pêches et Océans à la suite du passage de la tempête Dorian ne font pas l’affaire des producteur­s d’huîtres.

Lundi après-midi, le ministère a émis une interdicti­on de récolter des mollusques sur les côtes de la province pour les sept prochains jours par crainte que la pluie n’ait répandu des contaminan­ts dans l’eau, tels que des coliformes fécaux.

Les ostréicult­eurs espèrent que les tests de la qualité de l’eau que fera le ministère dans les prochains jours seront conclusifs et qu’on leur permettra à nouveau de vendre leur marchandis­e.

En attendant, les affaires sont au point mort.

Marc-André Mallet est copropriét­aire de l’Étang ruisseau bar de Shippagan, une entreprise de transforma­tions de fruits de mer.

Selon lui, les précaution­s prises par le ministère sont fondées puisque la sécurité des gens est primordial­e. Cela dit, il espère que les choses reviendron­t rapidement à la normale.

«Nous sommes en plein dans le point fort de la saison et les producteur­s ne peuvent pas vendre leurs huîtres», explique l’entreprene­ur.

«On peut s’attendre qu’une fois les interdicti­ons levées, les producteur­s vont se presser de vendre leur stock. Ça met beaucoup de pression sur les usines», dit-il.

Son entreprise produit des huîtres, mais elle en achète aussi d’autres producteur­s, qui sont soumis aux mêmes restrictio­ns.

Les ostréicult­eurs perdent du temps, mais ils ne perdront pas de marchandis­e, explique M. Mallet.

«Les huîtres ne sont pas perdues. Ce sont des filtreurs très efficaces, donc une fois que l’eau sera nettoyée, on peut s’attendre que dans 48 heures, ces huîtres-là vont être propres et que tout va revenir à la normale.»

Maurice Daigle, propriétai­re de la Maison BeauSoleil, avait préparé une partie de son élevage d’huîtres en prévision de la tempête.

«On avait mis des huîtres de côté en prévision d’une possible fermeture. On a un inventaire d’huîtres pour environ 10 jours. Si ça dépasse 10 jours, ça va affecter nos marchés, mais pour l’instant on est correct.»

Il explique que les huîtres sont habituelle­ment récoltées jusqu’au début du mois de novembre.

Pour lui, cette interdicti­on n’est pas idéale, mais il faut bien s’y faire.

Everard Thibodeau, ostréicult­eur de Tracadie, avait près de 8000 paniers d’huîtres à l’eau lorsque la tempête Dorian a frappé les côtes.

«Ça m’affecte certain. Je ne peux même pas vendre d’huîtres», déplore-t-il.

«Si l’interdicti­on est prolongée, ça ne fera pas mon affaire. J’ai hâte que ça ouvre de nouveau!» ■

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Les ostréicult­eurs espèrent que les tests de la qualité de l’eau que fera le ministère dans les prochains jours seront conclusifs et qu’on leur permettra à nouveau de vendre leur marchandis­e. - Archives

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