Le Parlement est dissous, la course électorale bat son plein
La campagne électorale fédérale vient de commencer. Justin Trudeau est passé chez la gouverneure générale mercredi matin et le Parlement a été dissous.
Les Canadiens iront aux urnes le 21 octobre pour choisir leur 43e législature.
Au moment du déclenchement, le Parti libéral détenait 177 sièges, le Parti conservateur 95, le Nouveau Parti démocratique 39, le Bloc québécois 10, le Parti vert deux.
Il y avait huit députés indépendants, dont les ex-libérales Jody Wilson-Raybould et Jane Philpott.
Le Parti populaire du Canada (PPC) avait pour seul élu son chef Maxime Bernier. Et un ancien député néo-démocrate s’identifiait comme appartenant à la Fédération du Commonwealth coopératif. Cinq des 338 sièges étaient vides. Les chefs des six principaux partis ont donné le coup d’envoi à leurs campagnes respectives dans différentes villes du pays.
Le chef libéral, après un point de presse à Rideau Hall, s’est envolé vers Vancouver. Il espère reprendre là un comté où se présente comme indépendante son ex-ministre Jody Wilson-Raybould, celle par qui l’affaire SNC-Lavalin est arrivée.
Avant de quitter Ottawa, M. Trudeau a eu le temps de clarifier sa position sur la loi québécoise qui interdit le port de signes religieux aux employés de l’État en position d’autorité.
«Je suis très content que les Québécois eux-mêmes soient en train de contester cette loi en cour. (...) Nous regardons attentivement ces processus. Mais pour l’instant, nous trouvons que c’est contre-productif pour un gouvernement fédéral de s’engager directement dans cette cause», at-il déclaré.
Le chef conservateur Andrew Scheer commençait sa campagne à Trois-Rivières.
Avant de quitter Ottawa, il a eu, lui aussi, à répondre à une question sur la loi 21. Il a répété qu’un gouvernement conservateur défendrait toujours les droits à la liberté d’expression et à la liberté de religion. Il a préféré ne pas répéter sa réponse en français.
M. Scheer voulait surtout retaper sur le clou de l’affaire SNC-Lavalin. Inspiré par un article du Globe and Mail du matin même, il a réclamé que M. Trudeau lève totalement le secret qui lie les membres du cabinet afin de faciliter une éventuelle enquête de la GRC sur une possible entrave à la justice.
«Pendant les cinq prochaines semaines et quelques jours, je vais démontrer aux Canadiens les raisons pour lesquelles Justin Trudeau a perdu l’autorité morale de continuer de gouverner», a-t-il promis.
Le chef bloquiste Yves-François Blanchet était à Québec en matinée et prévoyait être, en fin de journée, dans son propre comté à Beloeil-Chambly, où il espère se faire élire pour une première fois comme député fédéral.
«Après avoir accordé la confiance comme ils l’ont fait aux libéraux et au NPD, il est tout à fait possible que les Québécois disent: nous n’avons jamais été aussi bien servis qu’avec une forte députation du Bloc québécois à Ottawa», a déclaré M. Blanchet en point de presse à Québec.
Le chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier, a donné le coup d’envoi à sa campagne à Toronto, en compagnie de sa candidate Renata Ford, la veuve de l’ancien maire de Toronto. ■