Fin de l’éclosion de légionellose à Moncton
Le médecin-hygiéniste Yves Léger a annoncé jeudi la fin de l’éclosion de légionellose à Moncton. Une tour de refroidissement d’un immeuble de la ville a été identifiée comme la source qui a rendu malades 16 personnes âgées en moyenne de 60 ans, dont plusieurs d’entre elles se sont retrouvées aux soins intensifs.
Le 10 septembre a marqué le 28e jour depuis la fermeture du site lié à l’éclosion de légionellose.
Le Dr Léger a ordonné la fermeture du site. Une équipe médicale a alors procédé à un nettoyage et à une désinfection.
«À partir de ce moment-là, le site ne posait plus un risque», indique-t-il.
De nouveaux cas sont apparus après que la tour de refroidissement a été fermée. Une situation attendue par l’équipe médicale en charge du dossier. Plus de 14 jours peuvent s’écouler entre l’exposition à la bactérie et l’apparition des premiers symptômes.
Dr Léger affirme toutefois que la maladie ne se transmet pas de personne à personne.
Toutes les personnes touchées par la légionellose, âgées entre la mi-trentaine et 90 ans, ont dû être hospitalisées.
«Quelques-uns ont nécessité des soins intensifs, ce qui démontre la sévérité de l’infection.»
Le médecin n’a toujours pas voulu révéler l’édifice dans lequel a eu lieu l’éclosion. Certes, il mentionne que son équipe continue à faire une vérification d’échantillonnage hebdomadaire.
«C’est probablement le site le plus sécuritaire de la ville à cause de nos suivis réguliers.»
Il précise également que cette décision de taire la source de l’éclosion ne sert pas pour les intérêts d’une entreprise quelconque.
Les tours de refroidissement sont souvent utilisées afin d’assurer la climatisation de bâtisses industrielles. L’eau stagnante qui en découle à une certaine température peut favoriser le développement de la bactérie legionella. Cette eau contaminée est alors vaporisée et répandue dans l’air ambiant.
La bactérie legionella peut causer des problèmes de santé lorsqu’elle est inspirée sous la forme de fines gouttelettes d’eau.
La maladie du légionnaire est la forme la plus grave de l’infection. Les symptômes peuvent ressembler à une pneumonie où la mort peut subvenir dans les pires cas.
«Heureusement, nous n’avons eu aucun décès lié à cette infection», a souligné Dr Léger. ■