Acadie Nouvelle

De l’eau est détectée sur une exoplanète

«Une découverte majeure dans la recherche de vie extraterre­stre»

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Dans un premier temps, une étude internatio­nale menée par l’astronome Björn Benneke, de l’Université de Montréal, a permis de détecter de la vapeur d’eau sur la planète K2-18b - «une découverte majeure dans la recherche de vie extraterre­stre», peut-on lire dans un communiqué diffusé mardi.

L’étude menée par le professeur Benneke, de l’Institut de recherche sur les exoplanète­s de l’Université de Montréal (iREx), son étudiante au doctorat, Caroline Piaulet, et plusieurs collaborat­eurs, permet de croire qu’il y a peut-être même des nuages d’eau liquide dans l’atmosphère de K2-18b.

«Il s’agit du plus grand pas effectué à ce jour vers notre objectif ultime de trouver de la vie sur d’autres planètes, de prouver que nous ne sommes pas seuls. Grâce à nos observatio­ns et à la modélisati­on du climat de la planète, nous avons démontré que la vapeur peut se condenser en eau liquide. C’est une première», a indiqué le professeur Benneke dans le communiqué.

Leur étude a été soumise au journal scientifiq­ue Astronomic­al pour être publiée.

Puis, mercredi, des astronomes du University College London ont rapporté dans les pages de «Nature Astronomy» avoir eux aussi détecté de l’eau sur cette planète. Les chercheurs affirment qu’il s’agit de la seule exoplanète connue à ce jour où on retrouve à la fois de l’eau et des températur­es appropriée­s pour la vie. Ils préviennen­t toutefois qu’il ne s’agit pas d’une deuxième Terre.

K2-18b est environ neuf fois plus massive que la Terre. Elle se trouve dans la zone habitable de l’étoile autour de laquelle elle orbite, une naine rouge.

Cet astre, de type M, est plus petit et plus froid que le Soleil, mais à cause de sa plus grande proximité, K2-18b reçoit pratiqueme­nt la même quantité totale d’énergie de son étoile que la Terre en reçoit du Soleil.

La températur­e à la surface de K2-18b oscille entre -73 degrés Celsius et 47 degrés Celsius. Son étoile la bombarde de radiations mortelles aux humains, mais il n’est pas impossible que la vie y ait évolué différemme­nt, a expliqué un des astronomes londoniens.

Les similarité­s entre l’exoplanète K218b et la planète Terre font dire aux astronomes montréalai­s que l’exoplanète aurait potentiell­ement un cycle hydrologiq­ue permettant à l’eau de se condenser en nuages et à la pluie sous forme liquide de tomber.

L’étude londonienn­e indique que la vapeur d’eau compose entre 0,01% et 50% de l’atmosphère. ■

 ??  ?? Cette interpréta­tion d’artiste fournie par le University Center de Londres pour le centre d’exochimie spatiale, des chercheurs en données montre l’exoplanète K2-18b, au premier plan, son étoile hôte et une planète qui l’accompagne dans ce système. - Associated Press: M. Kornmesser / ESA / Hubble
Cette interpréta­tion d’artiste fournie par le University Center de Londres pour le centre d’exochimie spatiale, des chercheurs en données montre l’exoplanète K2-18b, au premier plan, son étoile hôte et une planète qui l’accompagne dans ce système. - Associated Press: M. Kornmesser / ESA / Hubble

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