Québec: des avis de grève pendant la période de chasse au gros gibier
La Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) rapporte avoir reçu de nouveaux avis de grève, une semaine après que ses employés syndiqués eurent rejeté l’entente de principe intervenue en juillet pour le renouvellement de leur convention collective.
Selon un communiqué de la Sépaq transmis tard mercredi, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) lui a fait parvenir deux avis de grève touchant la période du 21 au 26 septembre. Les avis toucheraient ses 13 réserves fauniques, de même que Sépaq Anticosti, l’Auberge Port-Menier et le service de ventes et de réservations du siège social.
Environ 510 travailleurs sont visés par ces avis, précise-t-on.
La Sépaq emploie plus de 2000 travailleurs dans les parcs nationaux et plusieurs sites touristiques.
Plus tôt ce mois-ci, ses syndiqués ont rejeté dans une proportion de 60% l’entente de principe qui était intervenue juste avant le début des vacances de la construction, alors que leur grève devait se généraliser à l’ensemble de la province. Après le rejet de l’entente, le président général du SFPQ, Christian Daigle, avait souligné que même si le plus fort de la saison touristique est passé, leurs moyens de pression pourraient toujours avoir un certain poids durant l’automne.
«Si on parle des réserves fauniques et de Sépaq Anticosti, on est dans la période de chasse au gros gibier», a relevé le responsable des relations avec les médias de la Sépaq, Simon Boivin, au cours d’une entrevue mercredi.
La Sépaq maintient que les établissements visés par les avis de grève resteraient ouverts advenant un débrayage, mais que les opérations à effectif réduit risqueraient d’avoir un impact sur certains services ou forfaits. «Quand on parle du service de ventes et de réservation du siège social, c’est l’endroit où les gens appellent pour réserver ou poser des questions. Dans ce cas là, il y a quand même aussi le site internet sur lequel il est possible de réserver», a illustré M. Boivin. Une compensation sera appliquée à la facture des usagers si leur séjour s’en voit affecté, a-t-il ajouté.
- La Presse canadienne