L’ACADIE SE MOBILISE
Combien seront-ils, vendredi, à scander haut et fort leurs inquiétudes pour le climat au Nouveau-Brunswick? Impossible de prévoir avec justesse, mais assurément des milliers marcheront pour sauver la planète. Chose certaine, le message qui sera alors lancé par tous ces participants sera d’une clarté aussi nette que de l’eau de roche.
Les préparatifs vont bon train dans diverses communautés, à quelques heures seulement du coup d’envoi de ce qui pourrait s’avérer une journée marquante à travers la province. En plus des événements officiels, plusieurs autres manifestations locales seront organisées au pied levé visant à souligner la semaine mondiale de l’environnement.
Par exemple, à l’école Ola-Léger de Bertrand, les élèves ont spontanément créé un comité vert et marcheront sur la piste d’athlétisme dès 8h45. Ou encore au Centre scolaire et communautaire Sainte-Anne de Fredericton, les jeunes voudront avoir leur mot à dire également.
À Edmundston, le Secrétariat pour la jeunesse attend une foule à 11h à la Cité des jeunes A.-M.-Sormany. La page Facebook a été aimée plus de 1100 fois.
Au Restigouche, les quelque 600 élèves de l’école Le Galion des Appalaches de Campbellton quitteront leurs salles de classe et sortiront dans la rue à compter de 13h15.
À Moncton, le groupe Symbiose de l’Université de Moncton prévoit que plus de 1000 personnes se réuniront dès midi, au Centre Avenir. Plusieurs écoles et entreprises ont déjà fait savoir qu’elles seront de la partie.
«C’est beaucoup plus qu’on pensait initialement, avoue Antoine Zboralski. Nous sommes agréablement surpris. Ça va très vite. On a plus de 2000 mentions ‘’J’aime” sur notre page Facebook. On a vu l’importance des marches dans le monde en début de semaine, avec plus de 4 millions de participants. La mobilisation est forte.»
Saint-Louis de Kent sera du mouvement. La communauté a rendez-vous vendredi à 11h30 devant l’église Saint-Louis-desFrançais. Des élèves de l’école Mgr-MarcelFrançois-Richard y prendront part.
«Tous les participants recevront un écusson en feutre vert symbolisant leur engagement à faire cesser les changements climatiques et à exiger des actions fortes de la part des gouvernements afin de combattre la crise des changements climatiques», souligne l’une des organisatrices, Camilla Vautour.
Affiches, invitations, bouche-à-oreille, une poignée de membres de l’unité pastorale Marie-étoile-de-la-mer se sont retroussés les manches pour faire passer le message.
C’est la première fois que Camilla Vautour participera à une mobilisation en faveur de l’environnement.
«Ça me préoccupe. On en entend tellement parler depuis deux-trois ans, on ne peut faire qu’y penser, il est temps d’agir, lance-telle. On veut envoyer un message aux politiciens sur l’urgence d’agir, leur montrer qu’on n’est pas indifférents face à l’urgence. Les choses les plus importantes doivent être prises au niveau politique et c’est la population qui va pouvoir changer ça.» ■