Une raffinerie vulnérable aux sursauts du marché
Actuellement, le coût du transport du pétrole brut de l’ouest vers l’est du Canada est plus élevé que l’importation de pétrole brut étranger.
Irving Oil s’approvisionne de moins en moins grâce au transport de pétrole brut par rail et privilégie de plus en plus les importations, surtout depuis la tragédie de Lac-Mégantic, au Québec (qui a fait 47 morts en juillet 2013 quand un train transportant du pétrole brut a déraillé puis explosé).
La raffinerie néo-brunswickoise est ainsi plus vulnérable aux fluctuations du marché international, souligne un rapport du 2018 de l’Office National de l’Énergie.
Le dernier exemple en date remonte au 17 septembre, après qu’une attaque par drones de deux sites du géant Aramco ait réduit temporairement la moitié de la production pétrolière de l’Arabie saoudite. Les cours du marché mondial ont alors bondi de 15% en une seule journée. Ils sont redescendu depuis.
Le directeur général d’Aramco assure toutefois qu’aucune livraison n’a été annulée du fait de ces attaques. Si le géant pétrolier promet que tout rentrera à la normale d’ici la fin du mois, certains médias avancent que la raffinerie d’Abqaiq ne devrait retrouver sa totale efficacité que d’ici 7 à 8 mois. Pour autant, Irving Oil ne semble pas craindre de pénurie prochainement, d’après une réponse de la porte-parole de la pétrolière, Candice MacLean, faite au Telegraph Journal. «Chez Irving Oil, nous avons un réseau d’approvisionnement diversifié et global, et nous ne prévoyons actuellement aucune interruption de service pour nos clients en raison de cette situation.» - SD