Recherchés: 120 000 travailleurs d’ici 10 ans
Il manquera 120 000 travailleurs au Nouveau-Brunswick avant la fin de la prochaine décennie. Le ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail fait des pieds et des mains pour prévenir cette pénurie de main-d’oeuvre.
Le Nouveau-Brunswick est la seule province canadienne à avoir enregistré une baisse de sa main d’oeuvre au cours des dix dernières années, selon la sous-ministre par intérim Sadie Perron
La haute fonctionnaire et son équipe ont témoigné devant un comité de députés à l’Assemblée législative, jeudi, dans le cadre des audiences sur les universités publiques.
Mme Perron a présenté aux élus les plans du ministère pour s’attaquer à la pénurie de travailleurs qui sévit déjà dans la province et qui s’annonce encore plus grave dans les prochaines années.
«Très peu de diplômés universitaires, voire aucun, devraient être obligés de quitter le Nouveau-Brunswick en raison d’un manque de perspectives d’emploi», a-t-elle déclaré.
Afin de s’en assurer, le ministère mise notamment sur les données pour avoir un portrait de la situation le plus précis possible.
«Notre objectif est d’être un jour en mesure de suivre tous les élèves de la maternelle à la douzième année ainsi que tous les étudiants de niveau postsecondaire du NouveauBrunswick, qu’ils soient canadiens ou étrangers.»
«Combien de diplômés du secondaire et du postsecondaire gardons-nous au NouveauBrunswick? Nous devons être en mesure de générer ces données, tout en respectant l’ensemble de nos législations en matière de protection de la vie privée», a expliqué la sousministre.
Le ministère souhaite aussi qu’à l’avenir chaque étudiant postsecondaire soit connecté avec un employeur privé ou public dans la province afin d’augmenter ses chances de demeurer au Nouveau-Brunswick après l’obtention de son diplôme.
Fredericton mise sur le programme Prêt pour l’avenir qui vise à familiariser les étudiants avec le monde du travail et à aider les employeurs à trouver de nouveaux employés.
«Prêt pour l’avenir a été conçu pour accroître la main-d’oeuvre provinciale et garder les jeunes au Nouveau-Brunswick», a affirmé Mme Perron.
«Nous n’avons jamais vu les employeurs aussi intéressés à participer (au programme) et à travailler pour s’assurer de garder les étudiants ici.»
Le ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail surveille attentivement le marché du travail pour anticiper les besoins en main-d’oeuvre et assurer que les universités adaptent leurs programmes en conséquence, a indiqué la haute fonctionnaire.
À l’aide de projection, le gouvernement est capable d’estimer les besoins en maind’oeuvre dans des dizaines de catégories d’emploi une décennie à l’avance.
Le Nouveau-Brunswick sera plus apte à attirer des investissements du secteur privé, notamment de l’international, s’il possède la main d’oeuvre nécessaire, a précisé Mme Perron.
«Les universités ont un rôle à jouer pour créer ce bassin de talents.» ■