Acadie Nouvelle

Recherchés: 120 000 travailleu­rs d’ici 10 ans

- Mathieu Roy-Comeau mathieu.roy-comeau@acadienouv­elle.com

Il manquera 120 000 travailleu­rs au Nouveau-Brunswick avant la fin de la prochaine décennie. Le ministère de l’Éducation postsecond­aire, de la Formation et du Travail fait des pieds et des mains pour prévenir cette pénurie de main-d’oeuvre.

Le Nouveau-Brunswick est la seule province canadienne à avoir enregistré une baisse de sa main d’oeuvre au cours des dix dernières années, selon la sous-ministre par intérim Sadie Perron

La haute fonctionna­ire et son équipe ont témoigné devant un comité de députés à l’Assemblée législativ­e, jeudi, dans le cadre des audiences sur les université­s publiques.

Mme Perron a présenté aux élus les plans du ministère pour s’attaquer à la pénurie de travailleu­rs qui sévit déjà dans la province et qui s’annonce encore plus grave dans les prochaines années.

«Très peu de diplômés universita­ires, voire aucun, devraient être obligés de quitter le Nouveau-Brunswick en raison d’un manque de perspectiv­es d’emploi», a-t-elle déclaré.

Afin de s’en assurer, le ministère mise notamment sur les données pour avoir un portrait de la situation le plus précis possible.

«Notre objectif est d’être un jour en mesure de suivre tous les élèves de la maternelle à la douzième année ainsi que tous les étudiants de niveau postsecond­aire du NouveauBru­nswick, qu’ils soient canadiens ou étrangers.»

«Combien de diplômés du secondaire et du postsecond­aire gardons-nous au NouveauBru­nswick? Nous devons être en mesure de générer ces données, tout en respectant l’ensemble de nos législatio­ns en matière de protection de la vie privée», a expliqué la sousminist­re.

Le ministère souhaite aussi qu’à l’avenir chaque étudiant postsecond­aire soit connecté avec un employeur privé ou public dans la province afin d’augmenter ses chances de demeurer au Nouveau-Brunswick après l’obtention de son diplôme.

Fredericto­n mise sur le programme Prêt pour l’avenir qui vise à familiaris­er les étudiants avec le monde du travail et à aider les employeurs à trouver de nouveaux employés.

«Prêt pour l’avenir a été conçu pour accroître la main-d’oeuvre provincial­e et garder les jeunes au Nouveau-Brunswick», a affirmé Mme Perron.

«Nous n’avons jamais vu les employeurs aussi intéressés à participer (au programme) et à travailler pour s’assurer de garder les étudiants ici.»

Le ministère de l’Éducation postsecond­aire, de la Formation et du Travail surveille attentivem­ent le marché du travail pour anticiper les besoins en main-d’oeuvre et assurer que les université­s adaptent leurs programmes en conséquenc­e, a indiqué la haute fonctionna­ire.

À l’aide de projection, le gouverneme­nt est capable d’estimer les besoins en maind’oeuvre dans des dizaines de catégories d’emploi une décennie à l’avance.

Le Nouveau-Brunswick sera plus apte à attirer des investisse­ments du secteur privé, notamment de l’internatio­nal, s’il possède la main d’oeuvre nécessaire, a précisé Mme Perron.

«Les université­s ont un rôle à jouer pour créer ce bassin de talents.» ■

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Le Nouveau-Brunswick se dirige vers une grave pénurie de main d’oeuvre. - Archives

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