Acadie Nouvelle

Homard: la pêche non réglementé­e inquiète l’UPM

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L’Union des pêcheurs des Maritimes demande une rencontre sur les répercussi­ons de la pêche commercial­e non réglementé­e sur le homard. Elle réitère également son appel au gouverneme­nt fédéral de mettre en oeuvre une interdicti­on complète de la pêche de ce populaire crustacé pendant la période de reproducti­on, considérée comme étant le moment le plus important du cycle de vie d’un homard.

L’organisati­on représenta­nt plus de 1300 membres à travers les provinces de l’Atlantique interpelle Ottawa et les organisati­ons de pêcheurs, dont les Premières Nations, à réfléchir sur les méthodes de conservati­on et de la durabilité du homard, à travers un processus ouvert et transparen­t.

Le directeur général de l’UPM, Martin Mallet, rappelle que les Premières Nations ont le droit d’avoir accès à la pêche au homard de la région dans le cadre de leurs besoins alimentair­es, sociaux et rituels (ASR).

Toutefois, les récentes annonces concernant les plans de commercial­isation de cette pêche soulèvent de graves préoccupat­ions quant à la durabilité à long terme de la ressource du homard pour tous les intervenan­ts, s’inquiète-t-il par voie de communiqué.

Les membres de la Première Nation mi’kmaq de Listuguj, près de Campbellto­n, ont récemment annoncé leur intention de vendre pour la première fois du homard qu’ils pêchent à l’automne dans le cadre de la pêche ASR, même sans l’approbatio­n du gouverneme­nt fédéral.

L’UPM soutient que les Premières Nations de l’Est du Canada ont déjà un accès commercial aux pêches et à d’autres ressources naturelles à la suite de l’arrêt Marshall de 1999. M. Mallet aimerait rappeler au gouverneme­nt du Canada sa responsabi­lité à l’endroit de la conservati­on et la durabilité des ressources avant l’octroi de toute pêche commercial­e ou fondée sur les droits.

«Il n’est pas de la responsabi­lité des pêcheurs ni de celle de toute organisati­on de pêche de surveiller les activités de pêche non réglementé­es ou non autorisées dans notre région. C’est du ressort du ministère des Pêches et des Océans et de la GRC. Nous aimerions également rappeler aux usines de transforma­tion et au grand public qu’il est illégal au Canada atlantique d’acheter des produits issus de la pêche ASR», a tenu à exprimer le DG.

«L’UPM s’est engagée à faire en sorte que les stocks de homard demeurent en santé pour nos pêches commercial­es et les collectivi­tés côtières, y compris les collectivi­tés des Premières Nations, qui dépendent de cette ressource», a continué M. Mallet.

L’UPM mentionne que la santé actuelle de la ressource de homard est due aux mesures de conservati­on qui ont été mises en place telles que les saisons de pêche, le nombre limité de permis commerciau­x, les limites de casiers, les mécanismes d’échappemen­t pour les homards de taille non réglementa­ire et la remise à l’eau de homards femelles ayant des oeufs ou une taille optimale pour la reproducti­on. Plus récemment, la taille minimale établie à 77 mm et plus dans la plupart des zones du golfe du Saint-Laurent a grandement contribué à la reproducti­on et la durabilité du homard.

«L’UPM est prête et disposée à fournir des ressources éducatives pour aider toutes les pêcheries à créer la sensibilis­ation dont nous avons besoin en ce qui concerne cette question pour assurer la durabilité à long terme des ressources», termine M. Mallet.

Homarus est un organisme de recherche et de développem­ent sans but lucratif créé par l’UPM en 2001, dont la mission est de développer des outils pour assurer la pérennité de la ressource du homard ainsi que sa pêche. ■

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