Rapport Viens: les autochtones sont victimes de discrimination systémique
La commission Viens en vient à la conclusion que les autochtones du Québec subissent diverses formes de discrimination systémique.
Dans un rapport accablant rendu public lundi à Val-d’Or, le juge à la retraite Jacques Viens, qui présidait depuis deux ans les travaux de la commission, estime que le gouvernement du Québec doit présenter des excuses aux peuples autochtones pour les préjudices subis dans le passé, tout en annonçant sans tarder un train de mesures destinées à améliorer leurs conditions de vie et à leur fournir un meilleur accès aux services publics.
Pour s’assurer que son rapport ne sera pas placé sur une tablette, M. Viens demande au Protecteur du citoyen de veiller à ce que ses 142 recommandations ne restent pas lettre morte.
La commission avait pour mandat d’enquêter sur les relations entre les autochtones et les services publics québécois, particulièrement les services policiers, à la suite d’une série d’allégations de gestes de nature sexuelle formulées par des femmes autochtones visant des policiers en poste à Val-d’Or.
Il est temps de rétablir le lien de confiance entre les autochtones et la société québécoise, a soutenu M. Viens dans sa présentation, en plaidant pour le rejet, à l’avenir, de toute attitude colonialiste et paternaliste de la part des autorités envers eux.
Au total, en deux ans, 765 témoins auront été entendus par la commission.
Il revendique par ailleurs l’adoption d’une loi, qui veillerait à donner suite à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. ■