Un groupe qui s’adresse aux parents et aux jeunes personnes transgenres
Pour une jeune personne transgenre, le soutien familial et de ses proches relève d’une grande importance. Conscients de cette réalité, des intervenants de l’Équipe Enfants Jeunes ont mis sur pied le groupe de soutien, Trans-Action Péninsule.
Le groupe s’adresse aux parents mais aussi aux jeunes personnes transgenres. L’objectif est de créer un espace d’entraide et de soutien pour favoriser l’inclusion sociale. On veut aussi augmenter le bien-être des jeunes personnes transgenres et leurs familles.
«C’est un besoin pour les parents, parce que souvent, ils ne savent pas à qui en parler», dit Gaetan Mallet, un travailleur social de l’Équipe Enfants Jeunes.
«Ce n’est pas de la thérapie. Nous, les intervenants, allons diriger les discussions au départ, mais quelque part, ce sont les parents les experts, parce que ce sont eux qui vivent cette situation et ce ne sont pas tous les jeunes qui sont à la même étape de la transition.»
Les jeunes et les parents commencent la rencontre dans la même salle pour ensuite se diviser en deux groupes. Les discussions se poursuivent dans deux locaux différents.
Trans-Action a d’abord été mis sur pied à Bathurst en septembre 2017. Il est rapidement devenu évident qu’il existait un besoin pour ce genre de groupe.
Jusqu’à une vingtaine de familles participent aux rencontres. Le programme prend une pause à partir du mois de mai, mais plusieurs participants continuent de se rencontrer durant l’été.
Le soutien familial demeure très important dans la vie d’une personne transgenre. Selon les Instituts de recherche en santé au Canada, une filiale du gouvernement canadien, les jeunes transgenres sont plus à risque de vivre une détresse psychologique ou un épisode de dépression majeure. On signale également que l’automutilation, les idées suicidaires et les tentatives de suicide sont plus fréquentes au sein de ce groupe.
En raison de leur identité, plusieurs de ces jeunes vivent de la discrimination, de l’intimidation et de la violence.
«Le soutien des parents, c’est majeur. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est très important. Les études démontrent que lorsque la famille soutient l’enfant dans sa transition, ça augmente la confiance et l’estime de soi», ajoute Gaetan Mallet.
Dans la Péninsule acadienne, la première rencontre aura lieu le 10 octobre, à compter de 18h15, au Centre de santé mentale de Caraquet (dans le même édifice que la succursale d’Uni Coopération financière).
Les gens sont libres de participer à une ou à plusieurs rencontres.
Selon Annie LeBlanc-Lévesque, coordonnatrice aux relations stratégiques au District scolaire francophone Nord-Est, près de 100 jeunes de la maternelle à la 12e année s’identifient comme étant transgenres et/ou non-binaire. ■