Acadie Nouvelle

Un groupe qui s’adresse aux parents et aux jeunes personnes transgenre­s

- David Caron david.caron@acadienouv­elle.com

Pour une jeune personne transgenre, le soutien familial et de ses proches relève d’une grande importance. Conscients de cette réalité, des intervenan­ts de l’Équipe Enfants Jeunes ont mis sur pied le groupe de soutien, Trans-Action Péninsule.

Le groupe s’adresse aux parents mais aussi aux jeunes personnes transgenre­s. L’objectif est de créer un espace d’entraide et de soutien pour favoriser l’inclusion sociale. On veut aussi augmenter le bien-être des jeunes personnes transgenre­s et leurs familles.

«C’est un besoin pour les parents, parce que souvent, ils ne savent pas à qui en parler», dit Gaetan Mallet, un travailleu­r social de l’Équipe Enfants Jeunes.

«Ce n’est pas de la thérapie. Nous, les intervenan­ts, allons diriger les discussion­s au départ, mais quelque part, ce sont les parents les experts, parce que ce sont eux qui vivent cette situation et ce ne sont pas tous les jeunes qui sont à la même étape de la transition.»

Les jeunes et les parents commencent la rencontre dans la même salle pour ensuite se diviser en deux groupes. Les discussion­s se poursuiven­t dans deux locaux différents.

Trans-Action a d’abord été mis sur pied à Bathurst en septembre 2017. Il est rapidement devenu évident qu’il existait un besoin pour ce genre de groupe.

Jusqu’à une vingtaine de familles participen­t aux rencontres. Le programme prend une pause à partir du mois de mai, mais plusieurs participan­ts continuent de se rencontrer durant l’été.

Le soutien familial demeure très important dans la vie d’une personne transgenre. Selon les Instituts de recherche en santé au Canada, une filiale du gouverneme­nt canadien, les jeunes transgenre­s sont plus à risque de vivre une détresse psychologi­que ou un épisode de dépression majeure. On signale également que l’automutila­tion, les idées suicidaire­s et les tentatives de suicide sont plus fréquentes au sein de ce groupe.

En raison de leur identité, plusieurs de ces jeunes vivent de la discrimina­tion, de l’intimidati­on et de la violence.

«Le soutien des parents, c’est majeur. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est très important. Les études démontrent que lorsque la famille soutient l’enfant dans sa transition, ça augmente la confiance et l’estime de soi», ajoute Gaetan Mallet.

Dans la Péninsule acadienne, la première rencontre aura lieu le 10 octobre, à compter de 18h15, au Centre de santé mentale de Caraquet (dans le même édifice que la succursale d’Uni Coopératio­n financière).

Les gens sont libres de participer à une ou à plusieurs rencontres.

Selon Annie LeBlanc-Lévesque, coordonnat­rice aux relations stratégiqu­es au District scolaire francophon­e Nord-Est, près de 100 jeunes de la maternelle à la 12e année s’identifien­t comme étant transgenre­s et/ou non-binaire. ■

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