Acadie Nouvelle

INVITATION À UN INCENDIE

- restigouch­e@acadienouv­elle.com @JFBjournal­iste

Afin de souligner la Semaine nationale de la prévention des incendies, la brigade de pompiers de Saint-Quentin a convié les élèves de la Polyvalent­e A.-J. Savoie à... un incendie.

En quelques secondes à peine, la flamme d’un journal allumé derrière un fauteuil a fait place à un véritable brasier. En cinq minutes, la pièce entière n’était plus que cendres.

L’incendie en question, c’était celui d’une constructi­on en bois aménagé à l’image d’une petite chambre ou d’un bureau de travail.

Installée à l’arrière de la polyvalent­e, la structure a délibéréme­nt été incendiée, jeudi, par les pompiers de Saint-Quentin, et ce, afin de démontrer aux jeunes élèves la nécessité de réagir rapidement en cas de feu.

Ce brûlement test en temps réel, c’était l’idée du chef pompier de l’endroit, Serge Cayouette.

«Même si l’on voit des vidéos d’incendies sur YouTube, ça ne se compare en rien avec un vrai brasier, devant soi, et de voir la rapidité avec laquelle il progresse. En très peu de temps, ça prend toute une ampleur», lance-t-il.

Des exercices du genre, il s’en fait peu dans la province. C’est d’ailleurs le premier du genre dans le Nord-Ouest. Avec celui-ci, l’intention du chef pompier était d’abord de sensibilis­er les jeunes à l’importance d’avoir en tout temps un détecteur de fumée fonctionne­l dans leur résidence ainsi qu’un plan d’évacuation en cas d’incendie. Le fait de voir en temps réel la progressio­n des flammes dans une pièce vaut, selon ce dernier, plus que bien de la théorie.

De façon générale lors du déclenchem­ent d’un incendie, l’alarme du détecteur de fumée s’active en moins d’une minute trente. À l’intérieur de trois minutes, tous les résidents devraient avoir évacué les lieux. En l’espace de cinq à huit minutes, l’embrasseme­nt est généralisé. La chaleur et la fumée sont insoutenab­les.

Le message que le chef pompier souhaitait passer aux jeunes avec cet exercice? En plus des détecteurs de fumée, tout le monde devrait prévoir deux sorties d’urgence en cas d’incendie.

«Idéalement, il faut avoir un véritable plan avec un point de ralliement, un endroit où tous les membres de la famille se rassembler­ont une fois sorti de la bâtisse. Et surtout, il est important de ne jamais retourner à l’intérieur», souligne le chef pompier, insistant sur le fait que la fumée et la chaleur rendent rapidement une résidence invivable. RECRUTEMEN­T

Pour Serge Cayouette, cette simulation avait également un autre objectif, soit celui de susciter une certaine flamme au sein des élèves.

«Les jeunes, c’est la relève de demain qui servira à protéger nos citoyens, nos propriétés et nos industries. Ça va bien pour le moment à la brigade, nous avons une bonne équipe avec 25 pompiers volontaire­s, mais on avance tous en âge et ça va prendre du monde pour pourvoir les postes de ceux qui partent», exprime-t-il.

«Le but c’est de protéger les gens et être pompier c’est un métier très gratifiant, car on vient en aide directemen­t aux personnes», poursuit ce dernier.

Quelques chiffres? Les pompiers du Nouveau-Brunswick répondraie­nt à environ 35 000 interventi­ons par années, dont environ 3000 cas d’incendies.

Les autres sorties toucheraie­nt des accidents de la route, des appels d’assistance divers, ainsi que plusieurs fausses alarmes. L’an dernier, le bureau du prévôt a enquêté sur 185 incendies dans la province.

À Saint-Quentin uniquement, la brigade a effectué 75 sorties l’an dernier. ■

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