IMMIGRATION: FREDERICTON DEVRA CONVAINCRE LE FÉDÉRAL
Le Nouveau-Brunswick souhaite attirer 7500 nouveaux arrivants par année d’ici 2024
NDLR: Au cours des prochains jours, l’Acadie Nouvelle vous présentera un résumé des propositions des principaux partis fédéraux sur les grands enjeux qui touchent directement le Nouveau-Brunswick.
Le Nouveau-Brunswick possède la population la plus âgée au pays après Terre-Neuve-et-Labrador. La province est aux prises avec une importante pénurie de main-d’oeuvre qui devrait s’aggraver jusqu’à atteindre 120 000 travailleurs recherchés avant la fin de la décennie. Fredericton, mise sur l’immigration pour réduire l’impact de cette pénurie et elle aura assurément besoin d’Ottawa pour y arriver.
Le Nouveau-Brunswick souhaite attirer l’équivalent de 1% de sa population ou 7500 nouveaux arrivants par année d’ici 2024.
Afin d’atteindre son objectif, Fredericton devra convaincre le gouvernement fédéral d’augmenter son niveau d’immigration pour la province, selon la directrice adjointe du Conseil multiculturel du Nouveau-Brunswick.
«Le gouvernement provincial a lancé sa stratégie de croissance démographique plus tôt cette année, donc on aimerait voir les mêmes cibles pour les programmes de nominations fédéraux pour le NouveauBrunswick», avance Ginette Gautreau.
Le Conseil multiculturel espère également qu’Ottawa continuera à investir dans les services d’établissement des immigrants après le 21 octobre.
Le Conseil multiculturel propose aussi au gouvernement fédéral de mettre sur pied un projet-pilote de nomination municipal.
«Parfois, ce sont les municipalités qui connaissent le mieux les enjeux sur le terrain et qui sauraient mieux cibler les immigrants qui auraient les meilleures chances de succès d’intégration et de rétention dans leurs communautés», explique Ginette Gautreau.
PARTI LIBÉRAL
Le Parti libéral promet d’augmenter «de façon modérée et responsable» le nombre d’immigrants accueillis au pays chaque année en misant sur les personnes «hautement qualifiées».
Les libéraux proposent de mettre sur pied un Programme de candidats municipaux pour aider les communautés à lutter contre le manque de main-d’oeuvre en parrainant directement des immigrants.
Ils s’engagent également à faire du Programme pilote d’immigration au Canada atlantique un programme permanent.
Le Parti libéral veut éliminer les frais pour les résidents permanents qui font une demande de citoyenneté.
PARTI CONSERVATEUR
Le Parti conservateur promet de stopper «le flux de passages illégaux» à la frontière avec les États-Unis en éliminant «l’échappatoire» sur les tiers pays sûrs, en envoyant des juges de l’immigration et du statut de réfugiés directement à la frontière et en embauchant 250 agents additionnels à l’Agence de services frontaliers.
Les conservateurs s’engagent à «traiter en priorité» le financement des services comme la formation linguistique, la reconnaissance des diplômes et les services au plus vulnérable comme les femmes, les filles et les membres de la communauté LGBTQ+.
NOUVEAU PARTI DÉMOCRATIQUE
Le NPD a l’intention de travailler avec les provinces pour «combler les lacunes» dans les services d’établissement des immigrants et améliorer la reconnaissance de leurs diplômes reçus à l’étranger.
Les néo-démocrates veulent éliminer le plafond des demandes de parrainage de parents et de grands-parents pour faciliter la réunification familiale des immigrants.
Le NPD promet de «réparer» le système d’immigration pour réduire les temps d’attente pour les demandes d’asile et les réunifications familiales.
PARTI VERT
Les verts souhaitent éliminer le Programme des travailleurs étrangers temporaires pour plutôt répondre à la pénurie de main-d’oeuvre en augmentant les seuils d’immigration et en facilitant l’obtention de la résidence permanente en collaboration avec les employeurs.
Le parti écologiste promet de faire pression pour faire reconnaître le statut de réfugié environnemental au sein du droit international en vue d’accepter une «proportion appropriée» de ces réfugiés au Canada.
Les écologistes veulent aussi améliorer la reconnaissance des diplômes, mieux financer l’apprentissage des langues officielles pour les immigrants et faciliter le processus pour que les étudiants étrangers puissent obtenir la résidence permanente.
«Au Nouveau-Brunswick, c’est particulièrement important d’investir dans les services d’établissement dans les régions rurales et dans les centres francophones», souligne Mme Gautreau.