Madame Petitpas-Taylor n’a pas répondu à ma question
Hector J. Cormier Moncton Lors de la lutte contre la privatisation du Programme extra-Mural tenue à l’automne de 2017, autant chez les anglophones que chez les francophones, un peu partout dans la province, et où personne n’y était favorable, le ministre de la Santé du Nouveau-Brunswick, Benoît Bourque, aurait voulu faire croire que la décision du gouvernement était en tout point conforme à la Loi canadienne sur la santé. Faux: il méprenait soins à domicile et services médicaux offerts à domicile prescrits par un médecin.
Pour en avoir le coeur net, Cecile Cassista de la Coalition pour les droits des aînés et des résidents des foyers de soins a demandé une interprétation à la ministre fédérale de la santé Ginette PetitpasTaylor. Cette dernière a répondu que la province pouvait assurer le programme comme bon lui semblait puisque les soins médicaux du Programme extra-mural n’ont rien à voir avec un médecin ou un hôpital et, donc, non couverts par la Loi. Or, on sait très bien que ces services, livrés pour assurer un congé plus rapide de l’hôpital, ne peuvent être offerts que sous la prescription d’un médecin. Lors d’un débat public tenu récemment à Moncton, j’ai demandé à la ministre Petitpas-Taylor sur quoi elle se basait pour affirmer un tel propos. Elle a préféré tergiverser plutôt que de répondre. Elle a dit que ça faisait longtemps que cela se discutait dans la province et que s’il avait fallu payer pour ces soins, ce serait illégal. Mais à ma question, elle s’est bien gardée de répondre.
La loi fédérale dit bien que les soins médicaux doivent être gérés sous une administration publique. La ministre a fait une grave erreur, et elle se doit de la corriger. C’est un devoir éthique que de toujours informer honnêtement la population.