Bilan positif pour la première année de recyclage à domicile au Restigouche
Un an après son lancement, le programme de recyclage à domicile fait maintenant partie des moeurs des citoyens du Restigouche. Mais, en dépit d’un succès, il reste encore place à amélioration.
Le programme a été lancé il y a un an jour pour jour. Depuis cette date, un total de 865 tonnes de matières recyclables ont été récoltées, soit environ deux fois et demie le volume obtenu par l’ancienne formule des conteneurs communautaires en place depuis le début des années 2000.
«Lorsque l’on compare nos projections et les chiffres actuels, on est pratiquement là où nous l’avions anticipé. On visait environ 900 à 1000 tonnes, soit en moyenne 75 livres par habitant par mois. On est donc tout près de notre objectif. Et ça ne peut aller qu’en s’améliorant, car les gens sont de plus en plus habitués au programme», estime Ian Comeau, responsable de la division des déchets solides de la Commission de services régionaux du Restigouche.
Selon lui, ces chiffres sont très encourageants. Il rappelle qu’avant l’instauration du programme, il se recyclait environ 400 tonnes de déchets annuellement, mais ce chiffre était à la baisse en raison d’un manque d’intérêt croissant de la part de la population, alors forcée de se déplacer pour recycler.
«On avait estimé que sans le programme à domicile, notre récolte aurait baissé cette année à environ 350 tonnes, peut-être moins. On est donc très content d’avoir pu mettre en place le programme parce que l’on sentait un certain épuisement chez le citoyen. Et là, c’est tout le contraire», exprime M. Comeau.
Pour mettre en place ce programme qui fonctionne par alternance (une semaine les déchets, l’autre le recyclage), la CSRRestigouche avait procédé à un achat de groupe d’environ 8000 bacs de recyclage, ce qui comprenait les municipalités et les DSL. Elle avait également dû agrandir sa station de transfert, située à Campbellton, de façon à pouvoir stocker ces matières avant leur envoi au centre de tri de la Péninsule acadienne.
Si le programme fonctionne bien jusqu’à présent, M. Comeau avoue qu’il y a encore quelques irritants.
«Malheureusement, on retrouve encore trop de sacs en plastique avec les produits recyclés alors que ceux-ci ne le sont pas. En pensant bien faire, les gens ont tendance à mettre leur recyclage dans des sacs plastiques ou encore ils jettent leurs circulaires dans son emballage, mais ce sont des pratiques à éviter», explique M. Comeau.
Ce dernier ne croit pas que la commission voudra se lancer immédiatement dans un programme de compostage.
«Pour l’instant, on va se concentrer à augmenter et à améliorer notre programme de recyclage actuel. On va certainement encourager les gens à composter chez eux, mais nous n’en sommes pas encore à élaborer un plan de collecte des matières brunes.» ■