Acadie Nouvelle

Des soins prisés et une longue liste d’attente

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Les psychiatre­s, tout comme les psychologu­es, peinent à répondre à la demande grandissan­te des soins en santé mentale.

Pour consulter un psychiatre à Moncton, il faut compter deux ans sur une liste d’attente, laquelle frôle maintenant les 600 patients.

Les patients qui présentent des signes de maladie psychotiqu­es, atteints d’idées suicidaire­s ou homicidair­es sont cependant priorisés lorsqu’ils se présentent à l’urgence.

Les autres dont leurs problèmes sont moins souffrants, voire moins susceptibl­es de déboucher sur une crise existentie­lle, seront inscrits sur une liste d’attente. Ils peuvent attendre longtemps, au grand dam de

Dr Thériault.

«C’est une de mes grandes désolation­s de constater que je ne pourrai pas arriver. Pourtant j’essaie de voir autant de patients que je peux», s’attriste Dr Thériault.

Bien traiter les patients avant d’en prendre d’autres demeure l’objectif du psychiatre.

«Ils n’ont plus d’hésitation à demander à leur médecin de famille pour voir un psychiatre, aller au fond de leur histoire.» Le Dr Thériault est d’avis que la maladie mentale touche toutes les couches de la société et «n’épargne personne».

«J’ai toujours de 10 à 15 médecins qui sont mes patients. Je suis aussi des enseignant­s, des religieux, des journalist­es, d’autres psychiatre­s.» Néanmoins, les tabous et les préjugés occupent toujours une grande place dans la sphère publique.

«Nous sommes lents à réagir comme société, on pense de façon noir et blanche, de façon clivée et dichotomiq­ue. Ça n’a pas de sens comment ça nous prend du temps à bouger!» - LM

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