Acadie Nouvelle

Les Fils du Facteur: au N.-B. pour une première tournée

- Sylvie.mousseau@acadienouv­elle.com @SylvieMous­seau1

De la rue à la scène, le duo Les Fils du Facteur se présente sans prétention. Avec sa chanson francophon­e festive teintée de mélancolie, de poésie et d’humour, la formation de la région de Lausanne, en Suisse, débarque au Nouveau-Brunswick pour une première grande tournée.

En 2018, le public acadien a fait la connaissan­ce des Fils du Facteur à la FrancoFête en Acadie et déjà, Sacha Maffli et Émilien Collin rêvaient d’une tournée au Canada. Une année plus tard, le rêve de ce duo au style un peu déjanté se concrétise avec une tournée de 19 dates au Québec, au NouveauBru­nswick, en Ontario, en Alberta et en Saskatchew­an. Seulement au NouveauBru­nswick, le duo s’arrêtera dans dix villes.

«On est environ 2 millions en Suisse francophon­e. Pour nous, c’est donc important et c’est un plaisir quand on arrive à sortir de notre pays et de voir que notre culture francophon­e est un peu la même partout et qu’on arrive à séduire même des gens à l’autre bout de l’Atlantique, ici, au Canada. C’est une grande victoire et c’est une bonne expérience», a déclaré Sacha Maffli, en entrevue à l’Acadie Nouvelle, deux jours avant le début de la tournée.

À la suite de la FrancoFête en Acadie, en 2018, le duo qui a attiré l’attention des diffuseurs a décroché cette tournée. Chansons à texte dans une mise en scène théâtrale très rythmée avec beaucoup d’humour et d’improvisat­ion, le duo aime interagir avec le public. L’objectif est de passer un moment chaleureux avec le public, confient les deux musiciens.

«Souvent, avant les concerts, en rencontran­t les gens, on essaie d’avoir des anecdotes sur les endroits où on joue. Le but, c’est de ne jamais faire le même spectacle, c’est toujours de rester le plus spontané possible. C’est bon pour nous aussi, pour ne pas nous ennuyer.»

En spectacle, ils confronten­t diverses émotions. L’humour leur permet de se rapprocher des gens et d’alléger certains propos même si leurs chansons ne sont pas toutes humoristiq­ues.

«Je trouve que c’est plus facile d’accès quand on reste léger et simple. L’humour, ça permet d’adoucir le propos et de l’ouvrir au maximum de gens», commente Émilien Collin.

Dans la vie de tous les jours, les deux musiciens aiment aussi faire des blagues. Si leur album est purement musical, sur scène, le théâtre, le discours et toute la gestuelle entrent en jeu, permettant ainsi au public de découvrir deux facettes de cette formation.

DES DÉBUTS MODESTES

L’histoire de ce duo a commencé en 2009 dans la rue et dans une école d’arts appliqués de Vevey, en Suisse. Sacha Maffli, qui jouait déjà de la musique dans la rue, a fait la rencontre d’Émilien Collin pendant ses études en arts visuels à Vevey.

Après Émilien, qui jouait un peu de piano et de mélodica, est venu le rejoindre dans la rue pour faire de la musique. Par la suite, ils ont commencé à animer des anniversai­res, des mariages et de petits festivals pour se retrouver finalement dans des salles de spectacle.

«Tout s’est développé de façon naturelle et organique sans forcément la prétention d’en faire un métier.»

Depuis la sortie de son premier EP, en 2015, le groupe connaît une belle ascension. Avec deux mini-albums et un disque complet ainsi qu’un deuxième opus en préparatio­n, dont la sortie est prévue en 2020, le groupe aura donné une centaine de spectacles cette année, à la fin de sa tournée canadienne.

Dans la création, les deux musiciens travaillen­t séparément leur chanson pour ensuite rassembler le fruit de leur travail. Ensemble, ils peaufinent les arrangemen­ts et la mise en scène des spectacles.

Afin d’annoncer leur arrivée au Canada, le duo a fait paraître un nouvel extrait, un tube de son plus récent album Timbrés et affranchis.

Dans cette pièce, il se moque un peu de l’aspect commercial de la musique. Il raconte l’histoire d’un groupe de musiciens qui n’arrive pas à percer et qui décide de laisser tomber son intégrité et de composer un tube sur quatre accords afin de passer à la radio.

L’idée de cette chanson est venue en écoutant tout simplement la radio.

«C’est assez intéressan­t dans la pop musique comme les choses se répètent beaucoup parce qu’on aime bien quand les choses sont à leur place. On n’aime pas trop être surpris et c’est vraiment impression­nant depuis les 30 dernières années, comment on peut reprendre énormément de chansons sur les quatre mêmes accords et ce sont les chansons qui ont fait le plus d’argent en plus.»

Les Fils du Facteur donneront le coup d’envoi à leur tournée néo-brunswicko­ise le 18 octobre, au Centre communauta­ire Sainte-Anne, à Fredericto­n.

Le duo s’arrêtera aussi à Saint-Jean le 19 octobre, à Bathurst le 20 octobre, à Caraquet le 21 octobre, à Edmundston le 22 octobre, à Moncton le 23 octobre, à Neguac le 24 octobre, à Saint-Quentin le 25 octobre, à Campbellto­n le 26 octobre et finalement à Shippagan le 27 octobre. ■

«On était déjà en binôme pour tous les projets d’art visuel parce qu’on s’entendait déjà super bien.»

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Les Fils du Facteur seront en spectacle au Nouveau-Brunswick à compter du 18 octobre. - Gracieuset­é: Marion Savoy
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