Trudeau attaque encore Higgs
Justin Trudeau est revenu à la charge dans le dossier de l’avortement, mercredi, à Montréal, en compagnie de plusieurs de ses candidats québécois.
«M. Scheer est lui-même anti-choix. Il a été soutenu dans sa course au leadership par le mouvement anti-choix. Et l’objectif, maintenant, de plusieurs de ses candidats, est de restreindre l’accès à l’avortement au pays», a avancé Mélanie Joly.
Le chef libéral, lui, a repris son attaque de la veille contre le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, sur ce même sujet.
Un journaliste lui demandait pourquoi il s’ingérait dans un champ de compétence provincial en dénonçant la fermeture d’une clinique d’avortement au Nouveau-Brunswick, alors que le Québec est particulièrement jaloux de ses champs de compétence.
«Je m’excuse, mais je m’en suis pris au premier ministre du NouveauBrunswick parce qu’il ne défend pas le droit des femmes de choisir. Et c’est une valeur qui importe beaucoup aux Canadiens et particulièrement aux Québécois», a répondu M. Trudeau.
Pendant ce temps, à Saint-Jérôme, la candidate conservatrice Sylvie Fréchette est venue à la défense de son parti.
«On laisse tout le monde s’exprimer, mais on ne laissera pas tout le monde faire reculer le parti», a assuré Mme Fréchette qui recevait la visite de son chef tôt mercredi matin.
M. Scheer a répété à de nombreuses reprises qu’il allait voter contre tout projet de loi qui restreindrait le droit à l’avortement, même s’il se dit lui-même «pro-vie».
DES JOURNALISTES HUÉS
On n’avait pas vu ça depuis l’époque de Stephen Harper. Mercredi, deux questions de journalistes à Andrew Scheer ont été huées.
Les quelque 400 militants réunis dans un aréna de Sussex, en Ontario, ont chahuté lorsqu’un journaliste a souligné que l’élection d’un gouvernement conservateur dépend de la division du vote progressiste.
Une de ses collègues a reçu le même accueil. Elle cherchait à savoir comment M. Scheer a pu voyager aux États-Unis sans passeport américain alors que la loi américaine oblige tout citoyen des États-Unis à entrer sur le territoire avec ce document de voyage.
On a découvert, pendant cette campagne électorale, la citoyenneté américaine du chef conservateur. Il tente depuis le mois d’août seulement de s’en défaire.
«Trudeau est à moitié cubain», a crié un des chahuteurs.
Le chef conservateur est alors intervenu. «Restons polis. Parlons des enjeux. N’allons pas là», a-t-il dit. Il n’a toutefois pas éclairci le mystère de ses voyages aux États-Unis sans passeport américain.
APPUI D’OBAMA
L’ex-président des États-Unis Barack Obama a publiquement exprimé son soutien à Justin Trudeau, mercredi, en invitant les Canadiens à lui accorder un nouveau mandat.
Sur son compte Twitter, Barack Obama déclare qu’il a été fier de travailler à ses côtés en tant que président américain.