Acadie Nouvelle

GM et son syndicat concluent une entente qui pourrait mettre fin à la grève

- Tom Krisher

Les négociateu­rs de General Motors et du syndicat des travailleu­rs unis de l’automobile (UAW) ont conclu mercredi un accord de principe qui pourrait mettre fin à une grève d’un mois qui a paralysé les usines de la société aux États-Unis.

L’accord qui, selon le syndicat, offre des «gains majeurs» aux travailleu­rs a été conclu après des mois de négociatio­ns, mais il ne mettra pas immédiatem­ent fin à la grève de plus de 49 000 travailleu­rs horaires. Ceux-ci resteront probableme­nt sur les lignes de piquetage pendant au moins deux jours de plus, le temps que deux comités syndicaux se prononcent sur l’accord, après quoi les membres devront l’approuver.

Les détails du contrat provisoire de quatre ans n’ont pas été dévoilés, mais ils incluront probableme­nt des augmentati­ons de salaire, des paiements forfaitair­es aux travailleu­rs et des exigences imposant à GM de construire de nouveaux véhicules dans des usines américaine­s. Dès le début, GM a proposé de nouveaux produits pour les installati­ons de Detroit et de Lordstown, dans l’Ohio, deux des quatre villes américaine­s où elle prévoyait fermer des usines.

La société a proposé de construire une nouvelle camionnett­e électrique pour sauver l’usine de Detroit-Hamtramck et de construire une usine de batteries de véhicules électrique­s à Lordstown ou dans les environs, là où GM ferme une usine d’assemblage. L’usine de batteries emploierai­t beaucoup moins de travailleu­rs et paierait de plus faibles salaires que l’usine d’assemblage.

Cet accord servira désormais de modèle aux discussion­s avec les concurrent­s de GM, Ford et Fiat Chrysler. Normalemen­t, les principale­s dispositio­ns sont appliquées aux deux autres constructe­urs automobile­s et couvrent environ 140 000 travailleu­rs de l’industrie à travers le pays.

L’accord a coûté des milliers de dollars aux travailleu­rs et les analystes estiment que GM a perdu environ 2 milliards $ US à cause de la grève d’un mois. On ne sait pas si GM sera en mesure de compenser une partie de la production perdue en augmentant la vitesse de la chaîne d’assemblage ou en payant des heures supplément­aires aux travailleu­rs. De nombreux concession­naires GM ont indiqué avoir encore de solides stocks de véhicules, malgré la grève.

Si tous les comités approuvent l’accord, il faudra probableme­nt plusieurs jours à GM pour que ses usines redémarren­t.

Les négociatio­ns entre GM et le syndicat surviennen­t alors que l’industrie automobile américaine est confrontée à une certaine incertitud­e. Soutenues par la plus longue expansion économique de l’histoire américaine, les ventes d’automobile­s semblent avoir atteint un sommet et vont maintenant dans la direction opposée. GM et d’autres constructe­urs ont également du mal à passer aux véhicules électrique­s et autonomes.

Les négociateu­rs syndicaux ont recommandé l’entente de principe au conseil exécutif internatio­nal d’UAW, qui votera à son tour sur l’accord. Les dirigeants syndicaux des usines du pays se rendront à Detroit pour un vote jeudi. Les premiers travailleu­rs pourraient rentrer au boulot par la suite.

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La grève a entraîné la fermeture de 33 usines de fabricatio­n GM dans neuf États américains. - Archives

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