Acadie Nouvelle

Le départ de Danny Grant sème l’émoi au N.-B.

- Robert Lagacé robert.lagace@acadienouv­elle.com

Bien que Gordie Drillon mérite encore aujourd’hui d’être considéré comme le meilleur hockeyeur dans l’histoire de la province, quoique Sean Couturier devrait hériter d’ici quelques années de cette reconnaiss­ance, il n’en demeure pas moins que l’empreinte de Danny Grant est toujours très visible.

En fait, c’est un grand ambassadeu­r de notre sport national que le Nouveau-Brunswick a perdu lundi à l’âge de 73 ans. Il ne vous suffira que de lire les témoignage­s pour vous convaincre de la place qu’occupe Danny Grant dans notre mémoire collective.

Une coupe Stanley avec les Canadiens de Montréal en 1967-1968, un trophée Calder à titre de recrue de l’année avec les North Stars du Minnesota en 1968-1969, trois matchs des étoiles (1969, 1970, 1971) et une saison de 50 buts avec les Red Wings de Detroit en 1974-1975. D’ailleurs, seulement 11 joueurs avaient réussi l’exploit avant lui dans l’histoire de la LNH à franchir ce plateau, soit Maurice Richard, Bernard Geoffrion, Bobby Hull, Phil Esposito, Johnny Bucyk, Vic Hadfield, Mickey Redmond, Rick MacLeish, Richard Martin, Ken Hodge et Guy Lafleur. De la bien belle compagnie.

Danny Grant est de plus l’unique joueur à avoir remporté deux fois le célèbre concours Showdown présenté entre les entractes le samedi soir et qui opposait les plus grandes vedettes de la LNH.

Grant était tellement un bon marqueur que pas mal tout le monde s’entend pour dire qu’il aurait sûrement dépassé le cap des 400 buts, n’eût été des blessures qui l’ont forcé à se retirer à seulement 32 ans.

Juste pour vous donner une idée de son talent, le surdoué de Fredericto­n n’était âgé que de 13 ans quand les recruteurs de la LNH ont commencé à s’intéresser à lui. Lors du Championna­t provincial bantam au printemps de 1960, il inscrit pas moins de 23 buts et trois passes en seulement six rencontres.

Dès l’âge de 16 ans, il est sous contrat dans l’organisati­on des Canadiens de Montréal qui l’envoie poursuivre son développem­ent avec les Petes de Peterborou­gh en Ontario.

En juin 1968, un mois après qu’il ait aidé le CH à remporter la coupe Stanley, il est échangé aux North Stars du Minnesota, où il connaîtra beaucoup du succès avant d’être cédé aux Red Wings de Detroit en août 1974. Il terminera finalement sa carrière avec les Kings de Los Angeles en 1979.

En 736 rencontres, Grant enregistre­ra un total de 263 buts et 272 passes pour 535 points.

En 1985, il est intronisé au Temple de la renommée sportive du Nouveau-Brunswick lui fait une place parmi les immortels.

Devenu entraîneur après sa carrière de joueur, Grant a dirigé les Canadiens de Fredericto­n (midget AAA) en 19871988, les Varsity Reds de UNB au niveau universita­ire de 1994 à 1996, puis les Mooseheads de Halifax dans la LHJMQ en 1997-1998.

En 2012, la capitale provincial­e a reconnu l’importance de Grant et de Buster Harvey, qui a aussi évolué pendant plusieurs saisons dans la LNH, en donnant le nom des deux joueurs au Centre Grant-Harvey, où évoluent d’ailleurs les Red Wings de Fredericto­n dans la Ligue junior des Maritimes.

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- O-Pee-Chee, 1975-1976.

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