Produits de la mer: beaucoup de fraude et d’identification trompeuse
Une enquête dont les résultats ont été dévoilés cette semaine rapporte qu’il existe des preuves grandissantes que le Canada a un problème largement répandu de fraude en ce qui concerne les produits de la mer.
L’organisme Oceana Canada révèle que des tests d’ADN effectués sur des échantillons de poissons recueillis chez des restaurants et épiceries de Montréal ont révélé un des pires taux d’identification trompeuse au Canada: 61% des échantillons étaient une autre espèce que celle annoncée ou ne respectaient pas les normes d’étiquetage de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).
Cette récente analyse s’ajoute aux résultats d’une enquête nationale effectuée par Oceana Canada sur plusieurs années. Cette enquête a révélé que près de la moitié des 472 échantillons testés dans six villes canadiennes, soit 47%, étaient identifiés de façon trompeuse.
Le pire taux de mauvaise identification des produits a été relevé à Victoria, à 67%. Il a été de 59% à Toronto, 46% à Ottawa, 38% à Halifax et 26% à Vancouver.
Josh Laughren, directeur exécutif chez Oceana Canada, ajoute que l’organisme a découvert du poisson d’élevage vendu sous appellation sauvage, des espèces bon marché déguisées sous l’identité d’espèces dispendieuses, et des poissons bannis dans plusieurs pays en raison de risques pour la santé qui ont été vendus au Canada sous une fausse identité.
Josh Laughren propose l’implantation d’une traçabilité exhaustive, du navire jusqu’à l’assiette, et des normes d’étiquetage détaillées à travers les chaînes d’approvisionnement canadiennes. À son avis, cela permettra de réduire l’incidence de fraude et d’étiquetage trompeur et protégera les consommateurs canadiens de même que les pêcheurs honnêtes et les espèces de poissons vulnérables. - La Presse canadienne