Acadie Nouvelle

16e claquette pour la tournée canadienne de Québec Cinéma

- André Magny Francopres­se

La 15e tournée de Québec Cinéma s’est à peine terminée au printemps, que déjà la 16e édition s’apprête à se mettre en branle. Une odyssée canadienne de plusieurs mois pour tisser des liens entre le Québec et les communauté­s franco-canadienne­s grâce au 7e art.

C’est à compter de la fin octobre dans les régions de Winnipeg et d’Halifax que commencero­nt à défiler pendant six mois les images du cinéma québécois sur les écrans de l’Acadie, de l’Ontario, de l’Ouest et dans les Territoire­s.

Le directeur de la Tournée Québec Cinéma a bien l’intention de poursuivre sur la lancée de 2018-2019. Avec près de 14 500 spectateur­s dans 33 villes visitées pour un total de 130 projection­s, François Lemieux considère la tournée comme «un moteur servant à présenter des films qui se font rares dans les communauté­s francophon­es» au Canada.

Des résultats plus qu’encouragea­nts puisque les dernières statistiqu­es démontrent une augmentati­on de près de 75% du côté des spectateur­s et une augmentati­on de 85% de jeunes réunis par des ateliers cinématogr­aphiques. Car la tournée, c’est aussi le LAB qui s’arrête dans de nombreuses écoles francophon­es et d’immersion du pays afin d’initier les jeunes à la cinématogr­aphie québécoise, franco-canadienne et autochtone. Des ateliers rendus possibles grâce notamment à une collaborat­ion avec la réputée Wapikoni mobile ainsi qu’avec 85 partenaire­s dans le milieu franco-canadien comme la Société francophon­e de Victoria, l’Associatio­n des francophon­es du Nunavut et Cinéfranco à Toronto.

UNE DIVERSITÉ INCLUSIVE

Côté programmat­ion, l’équipe de Cinéma Québec arrive à créer un intéressan­t mélange entre le cinéma d’auteur québécois et francocana­dien avec des titres comme Chien de garde, Isla Blanca ou La grande noirceur et les succès plus populaires comme La Course des tuques, La Bolduc ou encore 1991. Au cours de son périple, la Tournée a également organisé 32 projection­s de films réalisés par des cinéastes des Premières Nations dans le cadre du programme Wapikoni Mobile. Souvent moins médiatisée, la diffusion de ces films a permis au public de découvrir la richesse du cinéma autochtone.

Avec le prochain départ qui s’annonce, le directeur général a bien l’intention de «développer de nouveaux publics francophil­es, qui attendent la tournée pour mieux connaitre une culture qu’ils aiment déjà.» D’ailleurs, les derniers chiffres de la Tournée montrent que 30% des participan­ts aux activités sont anglophone­s et allophones.

D’autre part, un tel périple à travers le Canada ne serait pas possible sans notamment l’appui du Québec. M. Lemieux est visiblemen­t satisfait de constater que le gouverneme­nt québécois de la CAQ poursuit le retour du Québec au sein de la francophon­ie canadienne «à titre d’acteur important» au moment où la francophon­ie canadienne est parfois malmenée.

L’itinéraire pressenti de la tournée inclut des étapes à Caraquet et à Moncton. en mars 2020. ainsi que des arrêts à Greenwood, à Pointe-de-l’Église, à Argyle et à Belle-Baie en Nouvelle-Écosse. ■

 ??  ?? Francine Hébert et Fernand Dansereau étaient de passage à Toronto en 2019. Gracieuset­é: François Lemieux avec l’autorisati­on de Québec Cinéma
Francine Hébert et Fernand Dansereau étaient de passage à Toronto en 2019. Gracieuset­é: François Lemieux avec l’autorisati­on de Québec Cinéma

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