Le projet de regroupement de DSL au Madawaska est à l’agonie
L’idée d’un regroupement municipal impliquant les Districts de services locaux (DSL) de Saint-Jacques, de SaintBasile, de Saint-Joseph et de Madawaska continue de susciter une vive opposition chez certains résidents.
Une autre rencontre publique d’information, tenue cette fois dans le DSL de SaintJoseph-de-Madawaska, cette semaine, a clairement démontré que cette opposition est loin de vouloir s’estomper.
Près de 200 personnes se sont réunies mercredi soir au club de l’âge d’or de l’endroit pour la rencontre informelle tenue en présence de représentants du ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux, de la Commission de services régionaux du Nord-Ouest et de la Communauté rurale de Cocagne.
Le maire de la communauté du comté de Kent, Jean Hébert, était présent en tant qu’invité des tenants du regroupement municipal au Madawaska.
En 2013, les résidents du DSL de Cocagne avaient majoritairement appuyé l’idée de la création d’une communauté rurale qui a vu le jour l’année suivante.
«Oui il y a des hausses de taxes venant avec un regroupement, mais aussi l’ajout de beaucoup de services et de revenus provenant du Fonds de la taxe sur l’essence. Je ne suis pas certain que les gens de Cocagne voudraient revenir en arrière», a indiqué à l’Acadie Nouvelle le maire Hébert.
Le succès relatif de l’initiative citoyenne et la présence du maire Hébert qui a pu échanger quelques mots avec les citoyens du Madawaska ne semblent guère avoir impressionné les opposants au projet.
Craignant particulièrement une hausse de la taxe foncière, plusieurs citoyens ont laissé savoir qu’il s’opposait même à la simple idée de la tenue d’une étude de faisabilité.
«Je dis non à cette fusion et à cette étude qui ne donnent absolument à rien de la façon dont c’est mené», a affirmé Diane Volpé, une résidente du DSL de Saint-Jacques et farouche opposante au projet de regroupement.
Cette dernière s’est d’ailleurs présentée à la rencontre publique avec en main une pétition signée en seulement deux jours par 400 opposants au projet.
«Le projet est à la limite viable, mais il manque de transparence. La formule de la rencontre de ce soir a empêché les gens de livrer leurs commentaires», a pour sa part indiqué Jocelyn Sirois, un autre adversaire de l’idée d’amalgamation.
La plupart du temps laissé à lui-même au cours de la rencontre, le président du comité consultatif du DSL de Saint-Jacques a déploré l’absence du ministre de l’Environnement et des Gouvernements locaux.
«Nous avions demandé au ministre de venir prendre la parole lors de la rencontre et d’exprimer sa vision, mais il n’a pas voulu. Ce n’est pas aux bénévoles à qui revient de répondre à ces questions-là», a affirmé Jules Bossé, l’un des promoteurs du projet de regroupement qui pourrait mener à la création d’une nouvelle communauté de 3736 âmes voisine d’Edmundston, au Madawaska.
Au ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux, on a affirmé au lendemain de la rencontre être en attente d’un rapport de la part des promoteurs du projet de regroupement.
«Une fois la demande formelle reçue, les informations compilées lors de l’évaluation initiale, y compris les réactions de mercredi soir, seront transmises au ministre pour qu’il prenne une décision sur l’avenir du projet», a précisé Erika Jutras, porte-parole gouvernementale. - SL ■