Acadie Nouvelle

Lundi, votez pour l’équité salariale

- Vallie Stearns-Anderson Vice-présidente anglophone Coalition pour l’équité salariale du N.-B.

Durant la campagne électorale, les droits des femmes doivent être au coeur de nos priorités, car la démocratie et la prospérité sont fondés sur les droits de la personne.

Pensons par exemple à l’équité salariale. L’équité salariale garantit un salaire égal pour un travail de valeur égale aux soixante-dix pour cent des femmes qui occupent un emploi à prédominan­ce féminine comme la garde d‘enfants, le soin des aînés et le travail administra­tif. L’équité salariale leur garantit un salaire juste lorsque les compétence­s, l’effort, les responsabi­lités et les conditions de travail sont évalués et comparés aux emplois à prédominan­ce masculine.

Encore aujourd’hui, les Canadienne­s gagnent en moyenne 70 cents pour chaque dollar que gagnent les hommes – et encore moins si elles sont racialisée­s, autochtone­s ou handicapée­s. L’iniquité salariale empêche les femmes de participer pleinement au processus électoral.

C’est une question d’argent qui préoccupe les femmes, mais surtout, c’est une question de droits de la personne. Il ne faut pas sousvalori­ser ou sous-payer les emplois à prédominan­ce féminine, tout comme il ne faut pas sous-valoriser les femmes. La démocratie s’appuie sur le traitement équitable tant au travail et au Parlement qu’en campagne électorale.

Alors, en quoi les partis se distinguen­t-ils les uns des autres à ce sujet? En 2018, le Parti libéral a adopté la Loi sur l’équité salariale, une loi proactive qui s’applique aux employeurs sous réglementa­tion fédérale. La prochaine étape consiste à adopter les règlements nécessaire­s à sa mise en oeuvre. Le Parti libéral l’a promis; le Parti vert et le NPD l’ont inscrit dans leur plateforme électorale. Les conservate­urs, eux, n’ont pas encore dévoilé leur plateforme, et celle du Parti populaire du Canada ne prévoit rien à cet effet. Certes, l’équité salariale favorisera­it grandement l’égalité politique, sociale et salariale des femmes, mais il faut aussi un programme de garde d’enfants universel, abordable et accessible. Les femmes pourraient ainsi poursuivre la carrière de leur choix et participer à la vie politique. Il faut aussi financer les groupes de défense des droits des femmes et inclure une analyse comparativ­e des sexes dans le processus décisionne­l politique. Si vous ne connaissez pas la position de votre candidat sur ces enjeux, demandez-lui de vous l’expliquer!

Le 21 octobre, n’oubliez pas d’exercer votre droit de vote. C’est le moindre qu’on puisse faire pour assurer la démocratie et la prospérité. Et ce faisant, votez pour l’égalité des sexes – votez pour l’équité salariale!

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