La culture pacifique des Canadiens

Dans sa chronique du 15 janvier 2020 et surtout dans le style qu’on lui connaît, Morin Rossignol fait état d’un événement qui aurait indubitablement pu faire basculer le monde dans une guerre mondiale, si ledit événement avait impliqué des citoyens de certains grands pays connus pour leur culture belliqueuse.

Plus de 175 passagers, dont des dizaines de Canadiens, ont péri dans un avion abattu par l’Iran par erreur, conséquence de la réaction à la mort d’un soi-disant héros national assassiné en Irak par les États-Unis de Donald Trump. Imaginons ce qui se serait passé, si l’une de ces victimes avait été Américaine.

Heureusement, notre premier ministre a encore fait preuve de retenue et de classe en ne cédant pas aux impulsions guerrières qu’on connaît de certains dirigeants.

Malgré la mort de ces Canadiens qu’on qualifie, en termes militaires, de dommages collatéraux, car c’est bien la conséquence d’un conflit entre les États-Unis et l’Iran, Justin Trudeau a choisi la voie de la diplomatie pour régler cette crise.

C’est la preuve tangible de cette culture canadienne qui privilégie le dialogue à la loi du talion.

Certes, aux yeux des Américains adeptes du tac au tac, les Canadiens passent pour des poules mouillées ou des froussards qui n’osent pas en découdre avec leurs ennemis.

C’est quand même ce qui fait d’eux des pacifiques, donc des civilisés.

Il n’y a rien de civilisé dans un conflit impliquant des gens qui se regardent en chiens de faïence.

Vive cette culture pacifique à la canadienne! ■