LE N.-B. FERME SES FRONTIÈRES
SEULS LES DÉPLACEMENTS ESSENTIELS SONT PERMIS
Le Nouveau-Brunswick ferme ses frontières aux déplacements non essentiels en provenance des autres provinces canadiennes afin de ralentir la propagation de la COVID-19.
Les automobilistes qui arrivent du Québec, de l’Île-du-Prince-Édouard et de la NouvelleÉcosse doivent se prêter à un contrôle routier depuis mercredi après-midi.
Les voyages non nécessaires sont interdits et les agents de la paix ont l’autorité de refuser l’entrée aux voyageurs.
«Nous devons faire tout notre possible pour prévenir et réduire la propagation de la COVID-19 au Nouveau-Brunswick», a déclaré le premier ministre, Blaine Higgs.
«Nous mettons en place des mesures de contrôle aux frontières interprovinciales. Peu importe où vous êtes, nous vous demandons d’éviter tout voyage non essentiel.»
Ceux qui seront autorisés à entrer au Nouveau-Brunswick après un séjour dans une autre province devront s’isoler durant 14 jours.
Afin d’assurer le respect de la période de quarantaine, les automobilistes devront fournir une pièce d’identité aux agents de la paix.
Les coordonnées et la destination prévue de tous les voyageurs, y compris de ceux qui ne font que traverser la province, seront recueillies et inscrites à des fins de suivi, a prévenu Blaine Higgs.
Les camionneurs et les travailleurs essentiels en provenance d’une autre province peuvent toujours entrer au NouveauBrunswick afin de maintenir les services et de continuer à transporter les articles de première nécessité au-delà des frontières provinciales sans faire obstacle.
Les professionnels de la santé et le personnel des épiceries pourront notamment continuer à traverser les frontières provinciales pour se rendre au travail.
Une exemption est également accordée aux policiers, aux pompiers, aux travailleurs paramédicaux et aux membres des forces armées.
L’isolement était déjà une mesure recommandée par Ottawa pour les voyageurs de retour de l’étranger. Le gouvernement fédéral a cependant invoqué la Loi sur la mise en quarantaine, mercredi, pour en faire une obligation.
Selon Santé Canada, les personnes qui arrivent d’un autre pays et qui refusent de rester à la maison pour deux semaines courent le risque de recevoir une amende allant jusqu’à 750 000$.
QUELLES SANCTIONS AU N.-B.?
Alors que des arrestations ont lieu dans d’autres provinces, le Nouveau-Brunswick hésite toujours à sévir contre ceux qui ne respectent pas les directives de la santé publique concernant l’isolement et l’éloignement social.
Blaine Higgs a répété mercredi qu’après un premier avertissement, les contrevenants pourraient recevoir une contravention allant jusqu’à 10 000$.
Même si de nombreuses infractions ont été signalées depuis la déclaration de l’état d’urgence, le premier ministre a indiqué qu’aucune contravention n’a été donnée jusqu’ici au Nouveau-Brunswick contre des individus ou des entreprises qui ne respectent pas les directives.
M. Higgs a promis que les autorités finiront par sévir avec de véritables sanctions si la situation persiste, mais sans préciser à quel moment.
«Ça ira certainement au-delà du régime de l’honneur si les résidents ne respectent pas les règles», a-t-il dit.
Blaine Higgs n’a pas écarté la possibilité d’avoir recours à l’emprisonnement en plus des contraventions.
«J’aimerais penser que ce ne sera pas nécessaire, mais si nous devons forcer quelqu’un à respecter les règles, nous ferons le nécessaire pour protéger les citoyens les uns des autres s’il le faut.»
Le commandant divisionnaire de la GRC au Nouveau-Brunswick, le commissaire adjoint Larry Tremblay, a abordé brièvement la question, mercredi, dans une déclaration, sans aller jusqu’à dire quand la police commencera à donner des contraventions.
«Je sais que bien des Néo-Brunswickois se posent des questions au sujet de l’application de la loi et se demandent jusqu’où la police ira pour veiller à ce que la population respecte les ordonnances sous couvert de l’état d’urgence», a déclaré M. Tremblay.
«Présentement, la priorité de la police est de collaborer avec les NéoBrunswickois. Nous savons que vous souhaitez protéger votre famille, ceux qui vous sont chers et votre collectivité. Nous sommes avec vous.» ■