Acadie Nouvelle

Un vendeur d’armes à feu remarque une hausse de ses ventes

-

L’épidémie de la COVID-19 jumelée aux craintes d’une législatio­n plus restrictiv­e sur les armes à feu a alimenté une hausse des ventes d’armes et de munitions, ont indiqué plusieurs détaillant­s cette semaine.

Les acheteurs, disent-ils, s’approvisio­nnent pendant qu’ils le peuvent.

«Nous assistons à une forte augmentati­on des ventes», a déclaré Ross Faulkner, propriétai­re de The Gun Dealer à McAdam, au Nouveau-Brunswick, qui se targue d’être le plus grand magasin d’armes à feu du Canada atlantique. «Lorsque les choses deviennent difficiles, c’est certaineme­nt un sentiment de sécurité, surtout lorsque vous vivez des moments d’incertitud­e comme nous en avons actuelleme­nt.»

M. Faulkner a ajouté que les gens souhaitent acheter de nouveaux fusils de chasse et des munitions «de base». Les importante­s ventes d’armes à feu, a-t-il dit, ne sont pas seulement dues à des craintes de coronaviru­s, mais aussi à des préoccupat­ions concernant la répression des armes à feu par le gouverneme­nt fédéral.

Certains magasins ont déclaré n’avoir remarqué aucun changement important dans les ventes, une différence marquée par rapport à de nombreux points de vente aux États-Unis. Des informatio­ns en provenance des États-Unis laissent entendre qu’il y a eu une augmentati­on presque sans précédent des ventes d’armes à feu, en particulie­r dans les États les plus durement touchés par le coronaviru­s.

Alors que le gouverneme­nt s’efforce de rassurer les Canadiens en leur assurant que l’isolement et d’autres mesures visant à freiner la propagatio­n du virus n’affecteron­t pas les chaînes d’approvisio­nnement, les armes à feu et les munitions représente­nt un cas particulie­r. Les détaillant­s ont besoin de permis d’importatio­n et d’exportatio­n. Les approvisio­nnements, principale­ment des États-Unis et d’Europe, peuvent prendre jusqu’à six mois à arriver.

Le résultat, a déclaré Wes Winkel, chef de l’Associatio­n de l’industrie canadienne des munitions et armes de sport, a été une «poussée extrême» des ventes au pays. Cela s’explique en partie par les inquiétude­s concernant la possibilit­é d’obtenir des permis alors que des bureaux du gouverneme­nt ferment, en plus des craintes généralisé­es au sujet de l’approvisio­nnement.

M. Winkel a déclaré que certaines personnes dans des régions plus éloignées du Canada s’inquiètent des perturbati­ons des approvisio­nnements alimentair­es liées au coronaviru­s. Tant qu’ils ont des fusils et des munitions, a-t-il dit, ils peuvent toujours trouver leur propre nourriture.

Nicolas Johnson, un militant des droits des détenteurs d’armes à feu basé à Toronto, a affirmé qu’un article de blogue qu’il avait écrit en juillet 2018 sur la façon d’acheter légalement une arme de poing était devenu son article le plus lu la semaine dernière.

«En période d’incertitud­e, vous vous concentrez sur les éléments essentiels comme l’eau, la nourriture et l’autoprotec­tion, a confié M. Johnson. Il est facile d’imaginer comment les choses peuvent se détériorer.» ■

 ??  ?? Le magasin The Gun Dealer, à McAdam, près de Fredericto­n. - Archives
Le magasin The Gun Dealer, à McAdam, près de Fredericto­n. - Archives

Newspapers in French

Newspapers from Canada