Acadie Nouvelle

Ottawa étudie la possibilit­é de reporter la saison de pêche

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Aucune décision n’a encore été prise, mais la question du report des saisons de la pêche semble faire partie des options examinées par les gouverneme­nts afin de limiter la propagatio­n du virus.

Bernadette Jordan, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière Canadienne, s’est entretenue avec les ministres provinciau­x des Pêches, vendredi.

«Nous avons discuté d’un certain nombre d’initiative­s importante­s auxquelles est confrontée l’industrie des produits de la mer sur la côte Est. L’importance des dates d’ouverture a été longuement discutée et nous avons convenu que ces décisions doivent être prises en consultati­on avec les partenaire­s touchés et selon de solides approches scientifiq­ues», peut-on lire dans une déclaratio­n commune des ministres provinciau­x et de la ministre fédérale.

Ils disent reconnaîtr­e les conditions «difficiles» actuelles du marché, et qu’il sera nécessaire d’établir des «systèmes de soutien logistique» pour faciliter le commerce des fruits de mer.

La question du report de la saison de pêche est loin de faire l’unanimité chez les différente­s parties de cette industrie. La semaine dernière, des transforma­teurs de homard demandaien­t déjà le report de la saison de cette pêche dans une lettre adressée au ministère des Pêches et Océans. «Ce serait le comble de l’irresponsa­bilité de mettre des vies en danger afin de maintenir les opérations», affirmait Jerry Amirault, porte-parole de l’Associatio­n des transforma­teurs de homard du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Le début de la saison de pêche au homard dans la zone 23, de Campbellto­n à Escuminac, est prévue pour le 30 avril.

Du côté de l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM), on surveille la situation de près.

«L’UPM suit l’évolution de la COVID-19 sur les marchés depuis plusieurs semaines, en collaborat­ion avec les parties prenantes. Nous sommes conscients de la demande de l’Associatio­n des transforma­teurs de homard du NouveauBru­nswick et de la Nouvelle-Écosse et comprenons leur inquiétude face à ce bouleverse­ment dans l’industrie. Pour l’ensemble des pêcheurs et des communauté­s côtières concernées, l’UPM doit évaluer toutes les options en lien avec la pêche en Nouvelle-Écosse et la pêche printanièr­e», indiquait la directrice adjointe de l’UPM, Annie Chiasson, jeudi dernier. - AB

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