Acadie Nouvelle

Un deuil en temps de pandémie

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Pour la famille Friolet, pleurer le départ de leur père Louis-Philippe, qui a passé l’arme à gauche, est déjà une épreuve difficile à vivre. Le faire en temps de pandémie est venu assombrir leur peine.

Mardi, l’épouse du défunt, Diane Lanteigne, a obtenu une permission spéciale du foyer de soins où elle demeure pour se rendre au salon funéraire. Avec l’aide d’un préposé, elle a pu passer une heure, seule, avec son mari, avant de retourner au foyer. Ensuite, les quatre enfants de la famille ont eu droit à une demi-heure en privé, un à la suite de l’autre, près de M. Friolet. Pas de contact permis.

«Ç’a été extrêmemen­t bizarre, confesse Claude Friolet. Pour ma mère, ç’a vraiment été spécial. Il a fallu tout faire étape par étape. Nous n’avons pas pu nous consoler ensemble, nous donner des accolades, recevoir les amis au salon, aller à des funéraille­s, participer à une réception où nous aurions pu parler, manger, nous raconter des anecdotes... On va se reprendre plus tard, quand la pandémie sera terminée.»

Le départ de M. Friolet est le troisième d’un ancien combattant de la Deuxième Guerre mondiale de la région du Grand Caraquet dans la dernière année. En août, Léonard Gionet, de Caraquet, est décédé à l’âge de 99 ans. Au début de 2020, Rufin Gionet, de Bas-Caraquet, a aussi rendu l’âge, également à l’âge de 99 ans. Le président de la Légion royale canadienne 56 de Caraquet, Armel Lanteigne, a indiqué que les membres sont constammen­t en contact afin de déterminer leurs besoins en cette période de confinemen­t en raison de la COVID-19. - RF

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