Québec: un retour en classe le 4 mai?
Le gouvernement du Québec envisage un retour en classe avant le 4 mai, puisque les enfants sont plus résistants au coronavirus.
Cela dépendra toutefois de la tendance de la propagation du virus au Québec au cours des prochains jours.
«C’est plus que sérieux, on n’exclut pas de rouvrir les écoles et les garderies avant le 4 mai, il n’y a rien de décidé encore, on va suivre ça jour après jour», a déclaré le premier ministre François Legault à sa mise à jour quotidienne sur la lutte au coronavirus, vendredi, au Parlement.
Il a argué que les enfants sont moins à risque d’avoir des complications liées au coronavirus, mais qu’il faudra s’assurer qu’ils ne côtoient pas leurs grands-parents.
Le gouvernement doit toutefois coordonner cette rentrée avec le redémarrage de l’économie, a admis M. Legault. Par exemple, le retour au travail est davantage possible pour les parents qui n’ont pas d’enfants en bas âge ou lorsqu’un des deux reste à la maison s’occuper des enfants, at-il évoqué. Et une fois que toutes les écoles et les garderies seront ouvertes, les entreprises pourront rouvrir.
Cependant, tout le plan de réouverture précoce des écoles est sujet à l’approbation du directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, a tenu à assurer le premier ministre.
Il a dit qu’il allait observer les statistiques jusqu’au début de la semaine prochaine pour voir si la tendance encourageante actuelle se maintient. Le Québec est en train d’atteindre le sommet de la courbe épidémique, qui serait «moins haute qu’ailleurs, moins haute qu’anticipé».
«Le nombre de personnes hospitalisées et aux soins intensifs se stabilise encore», a-t-il indiqué.
Ainsi les données de vendredi révélaient une nouvelle hausse des morts à 241, soit 25 de plus, mais une baisse des personnes admises aux soins intensifs, à 186, soit 10 de moins que la veille. Le nombre de patients hospitalisés était en hausse de 54, à 733, tandis que le nombre de personnes infectées a encore augmenté de 765, à 11 677.
«Les beaux jours s’en viennent», a ajouté le premier ministre, en laissant présager une «renaissance».
«Je pense qu’on va sortir grandis de cette épreuve. Plus unis, plus forts», a-t-il déclaré aux côtés de la ministre de la Santé, Danielle McCann et du directeur national de la santé publique, Horacio Arruda. ■