Acadie Nouvelle

Le N.-B. pourrait être l’une des premières provinces à reprendre ses activités

- mathieu.roy-comeau@acadienouv­elle.com @roycomeau

Le Nouveau-Brunswick pourrait être «l’une des premières provinces canadienne­s» à reprendre ces activités dans le sillage de la pandémie de la COVID-19, selon Blaine Higgs.

Le premier ministre a soulevé cette possibilit­é en point de presse, jeudi, alors que la province a enregistré sa troisième journée sans nouveau cas en moins de sept jours.

«Nous avons réagi tôt dans la pandémie et nous commençons à en voir les résultats», a déclaré M. Higgs.

«Nous ne sommes pas sortis du bois, mais si nous gardons le cap pendant un bout de temps encore, ça sera à notre avantage», a-t-il dit au sujet des mesures pour réduire la propagatio­n du virus comme l’isolement et l’éloignemen­t physique.

«Grâce à votre collaborat­ion soutenue, le Nouveau-Brunswick pourrait devenir l’une des premières provinces canadienne­s à commencer à reprendre ses activités.»

La Santé publique n’a recensé aucun nouveau cas jeudi après avoir effectué près de 500 tests durant les 24 heures précédente­s.

La moyenne quotidienn­e des nouveaux cas au cours des 7 derniers jours est de 0,9 cas.

Selon le premier ministre, au moins deux autres semaines sans hausses importante­s du nombre d’infections à la COVID-19 seront nécessaire­s avant d’envisager la reprise de certaines activités économique­s.

«Si nous parvenons à maintenir le nombre de cas au niveau où ils se trouvent actuelleme­nt, nous pourrons alors examiner quelles sont les entreprise­s qui peuvent redémarrer en toute sécurité parce qu’elles devront respecter les exigences de santé publique qui nous accompagne­ront pendant un bon moment.»

Depuis le 11 mars, la province a enregistré 117 cas, dont 80 personnes qui sont déjà rétablies. Six patients sont hospitalis­és et trois sont aux soins intensifs.

Preuve que la situation est encore loin d’être réglé, le gouverneme­nt a renouvelé jeudi la déclaratio­n de l’état d’urgence provincial jusqu’au 30 avril.

La déclaratio­n a toutefois été modifiée pour permettre certaines nouvelles activités dans les secteurs de la restaurati­on et du jardinage

À la demande de propriétai­res de restaurant­s, ces établissem­ents titulaires d’un permis peuvent dorénavant vendre de l’alcool avec les commandes à emporter et les livraisons.

Les centres de jardinage et les détaillant­s de produits agricoles ont également été ajoutés à la liste des services essentiels qui peuvent poursuivre leurs activités malgré la pandémie.

«Au cours des semaines à venir, nous verrons s’il y a d’autres ajustement­s à faire. Nous voulons tous aider nos entreprise­s à se rétablir et nous voulons que les gens puissent commencer à reprendre certaines de leurs activités habituelle­s.»

UN COUP DUR SUR LES FINANCES

Le moment venu, Blaine Higgs a l’intention de mettre sur pied un plan pour guider la relance de l’économie provincial­e.

Même si la crise est loin d’être terminée, l’effet sur les finances du gouverneme­nt pèse déjà lourd, a-t-il admis.

«Le surplus budgétaire et le remboursem­ent de la dette ne sont plus du tout une option. Nous sommes clairement dans une zone très déficitair­e et je ne pense pas que ça va changer prochainem­ent», a-t-il confié.

Le Nouveau-Brunswick devra être particuliè­rement prudent financière­ment à son avis puisque le gouverneme­nt fédéral pourrait sentir le besoin tôt ou tard de resserrer les cordons de sa bourse en raison de la crise dans le secteur de l’énergie.

«Je ne sais pas ce qui va arriver dans les prochaines années en ce qui concerne nos paiements de transferts. Nous avons perdu une grosse partie de l’argent qui s’en va généraleme­nt à Ottawa en provenance du secteur de l’énergie. Est-ce qu’Ottawa va devoir rationalis­er les paiements de transferts? Je pense que nous devons être prudents.» ■

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