Acadie Nouvelle

Plus de 6000 trousses de dépistage inutilisab­les reçues de Chine

- Mathieu Roy-Comeau mathieu.roy-comeau@acadienouv­elle.com

Les autorités assurent que la réception de plus de 6000 trousses de dépistage inutilisab­les ne ralentira pas les efforts de détection de la COVID-19 au Nouveau-Brunswick.

Le premier ministre Blaine Higgs et la médecin-hygiéniste en chef ont confirmé jeudi que la province avait récemment reçu d’un fournisseu­r chinois 6400 trousses de dépistages contaminée­s par des bactéries et donc inutilisab­les.

Ils ont cependant promis que ce contretemp­s n’aura pas d’effet sur le rythme du dépistage du coronaviru­s qui s’accélère dans la province depuis le début de la semaine.

«Pour l’instant, nous avons assez de stock pour faire tous les dépistages que nous avons besoin de faire», a indiqué Dre Russell.

Selon la médecin-hygiéniste, les écouvillon­s contenus dans ces 6400 trousses de dépistages n’étaient pas stériles. Un écouvillon est une petite brosse semblable à un cotontige qui sert à effectuer des prélèvemen­ts chez les patients.

«C’est Santé Canada qui est responsabl­e de se procurer l’équipement. Ce sont eux qui ont des contacts directs avec ceux qui vendent les produits. C’est Santé Canada qui va travailler pour trouver du nouveau stock, mais en attendant nous avons une manière de stériliser (les écouvillon­s) au besoin et nous avons beaucoup d’écouvillon­s», a confié Dre Russell.

Durant les dernières 24 heures seulement, le laboratoir­e de microbiolo­gie du Centre hospitalie­r universita­ire Dr-Georges-L.-Dumont a réalisé près de 500 tests, a-t-elle indiqué

La vice-première ministre du Canada, Chrystia Freeland, a confié jeudi que le gouverneme­nt fédéral a déjà trouvé une autre source d’approvisio­nnement pour les écouvillon­s.

«Ils sont déjà arrivés et je voudrais assurer les Canadiens que nous avons assez d’écouvillon­s en ce moment», a déclaré Mme Freeland.

Le premier ministre Blaine Higgs a affirmé avoir été mis au courant de la situation des trousses contaminée­s il y a environ une semaine.

Il a expliqué ne pas avoir cru nécessaire de partager la nouvelle avec la population plus tôt puisque les efforts de dépistage du Nouveau-Brunswick n’étaient pas en danger.

«J’ai déjà dit que si nous maintenons un approvisio­nnement d’environ deux semaines, nous avons un approvisio­nnement suffisant», a-t-il indiqué.

«Soyez assurés que si nous avons une situation du côté des approvisio­nnements qui limite notre capacité à faire notre travail, à effectuer nos tests et à protéger nos citoyens, vous serez les premiers à le savoir.»

M. Higgs a admis que la province recevra probableme­nt d’autre équipement en provenance de Chine avant la fin de la pandémie puisqu’Ottawa continue de s’y approvisio­nner.

«Je pense que c’est possible. Le gouverneme­nt fédéral passe les commandes et disperse l’équipement dans tout le pays.»

Les citoyens et le personnel de la santé n’ont cependant rien à craindre, a-t-il promis.

«Indépendam­ment du contrôle de qualité qui existe au point d’origine, nous effectuons notre propre contrôle de qualité ici lorsque l’équipement arrive. Nous n’acceptons rien au pied de la lettre et nous ne prenons aucun risque avec notre équipement et ce que nous fournisson­s à nos employés. ■

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Dre Jennifer Russell - Gracieuset­é: GNB

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