Acadie Nouvelle

Un grand soupir de soulagemen­t chez les travailleu­rs saisonnier­s

- David.caron@acadienouv­elle.com

Les travailleu­rs saisonnier­s du NouveauBru­nswick ont pu enfin pousser un soupir de soulagemen­t cette semaine. Ils pourront aussi recevoir la prestation canadienne d’urgence, mise sur pied par le gouverneme­nt fédéral pour aider les travailleu­rs touchés par la pandémie de la COVID-19.

À compter de cette semaine, les travailleu­rs saisonnier­s qui arrivent au bout de leurs prestation­s régulières de l’assurance emploi seront admissible­s à cette prestation imposable de 2000$ par mois, pendant un maximum de quatre mois.

Les personnes gagnant un salaire de 1000$ et moins peuvent également faire une demande pour avoir accès à la prestation.

L’insécurité financière préoccupe énormément les travailleu­rs saisonnier­s de la province, particuliè­rement pour ceux qui se trouveront bientôt dans le trou noir, fait savoir Fernand Thibodeau, porte-parole du groupe Aide et soutien aux travailleu­ses et travailleu­rs des secteurs saisonnier­s (ASTS).

Que ce soit la pêche, le tourisme, la foresterie ou la constructi­on, l’incertitud­e plane sur plusieurs industries saisonnièr­es de la province.

«Les gens sont très angoissés. La première chose que je fais c’est d’écouter les gens sans les juger. Parfois, on m’appelait même le samedi et le dimanche ou les soirs. Les gens vont peut-être éventuelle­ment commencer à travailler dans certaines industries, mais ils seront épuisés mentalemen­t», souligne M. Thibodeau.

Il espère que le gouverneme­nt fédéral mette sur pied une ligne d’écoute pour aider ceux qui vivent de moments difficiles et éprouvants.

UNE BONNE NOUVELLE

Fernand Thibodeau et les autres militants du groupe ASTS attendaien­t une annonce de la part du premier ministre Justin Trudeau depuis un bon moment.

«On est vraiment content que les travailleu­rs saisonnier­s aient été reconnus et qu’ils puissent recevoir cette aide.»

Pour le militant originaire de la région de Brantville, il reste toutefois la question de savoir ce que le gouverneme­nt fédéral considère comme étant du travail saisonnier.

«La définition est large. Ce ne sont pas seulement les travailleu­rs d’usine de transforma­tion, c’est aussi le tourisme, la constructi­on, la tourbe, la foresterie et les petites entreprise­s. Par exemple, j’ai reçu un appel de quelqu’un qui tond du gazon. Il y a aussi ces gens qui pêchent les coques, les palourdes et les huîtres. Leur chômage peut commencer en novembre et terminer en mai. J’espère que ces gens ne seront pas oubliés.»

ASTS demande également que des mesures supplément­aires soient annoncées au cours des prochains mois, surtout pour aider les travailleu­rs saisonnier­s qui n’ont pas pu travailler ce printemps et cet été en raison de la COVID-19.

«On est très content de ce qui a été annoncé, mais on demande un élargissem­ent du programme. Si la personne ne peut pas faire ses semaines, donc elle n’est pas admissible à l’assurance-emploi, qu’est-ce qu’on fait avec ce monde? On demande que l’assurance-emploi soit prolongée au moins jusqu’à l’an prochain ou qu’il y ait une autre prestation. Pour nous, c’est aussi important que les gens ne perdent pas les heures et les semaines qu’ils ont déjà accumulées cette année s’ils ne peuvent plus travailler en raison de la COVID-19.» ■

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