La crise permet à Dieppe d’économiser!
Malgré la pandémie, à court terme, les finances de la Ville de Dieppe s’en tireront un peu mieux que celles d’autres municipalités du N.-B.
En présentant les prévisions des impacts de la crise au conseil municipal, mardi soir, le directeur financier de la Ville, Stéphane Thériault, a expliqué que la Dieppe peut s’attendre à perdre des revenus puisque certains secteurs fonctionnent au ralenti.
Dieppe pourrait perdre des plumes principalement en raison d’une baisse du nombre de permis de construction, de la location des glaces et de terrains sportifs.
«À court terme, on s’en tire quand même assez bien», a cependant affirmé Stéphane Thériault devant un conseil réuni par vidéoconférence.
Il explique que Dieppe est moins dépendante des revenus associés aux services que la municipalité fournit à ses résidents, soit le transport en commun, les eaux et égouts et les inscriptions aux infrastructures sportives, par exemple. «Le pourcentage des revenus de nos propres services représentent 3,8% du budget de la Ville. Dans la municipalité voisine (Moncton), c’est 7,8%, donc ils sont plus à risque de ce côté-là, puisque la crise fait en sorte que ce sont ces revenus-là qui sont à risque.»
Le maire Yvon Lapierre souligne que Dieppe ne perçoit pas de revenus pour les stationnements sur son territoire, contrairement à Moncton.
Dieppe réalise aussi certaines économies pendant cette crise puisque plusieurs infrastructures - dont l’Hôtel de ville et l’aréna sont fermées. À court terme, les économies dépassent les pertes, selon Stéphane Thériault.
Il prévoit que la Ville perdra 460 000$ de revenu de son fonds de fonctionnement général si la crise s’étire jusqu’au 31 mai, mais qu’elle en économiserait 530 000$.
Si la crise se poursuit jusqu’au 31 juillet, il estime qu’elle perdrait 700 000$ en revenus, mais qu’elle économiserait 1 100 000$.
À long terme, il indique toutefois que les prévisions sont moins favorables puisque la crise pourrait avoir un impact sur la valeur des assiettes fiscales si la construction et le marché immobilier fonctionnent toujours au ralenti dans quelques mois.
En réponse à une question du conseiller Daniel Allain sur les impacts prolongés de la crise, le directeur général Marc Melanson répond que le gouvernement provincial a assuré aux municipalités qu’elles recevraient tous les fonds perçus des impôts fonciers pour 2020.
«On n’a pas d’inquiétude du côté de nos revenus qui vont venir du gouvernement provincial, souligne le maire Yvon Lapierre. C’est réconfortant, parce que ça nous permet, dans la situation présente, de continuer à assurer les mêmes services que nous offrons normalement.»
Le conseil a par ailleurs adopté une série de mesures pour diminuer le fardeau financier de ses citoyens.
La Ville annulera les frais d’intérêt sur les soldes impayés de son service d’eau et d’égout. Elle cessera aussi ses efforts de collecte, ce qui comprend l’interruption du service d’eau en cas de soldes impayés.
De plus, elle suspendra les frais pour chèques sans provision, soit lorsque les fonds sont insuffisants pour payer la facture. ■