Ces Canadiens victimes de discrimination
La pandémie de COVID-19 a changé notre façon d’interagir. Les Canadiens, y compris ceux qui sont aveugles ou qui ont une vision partielle, pratiquent la distanciation physique et restent à la maison lorsque c’est possible pour aider à prévenir la propagation du coronavirus.
En réponse à la consigne de l’Agence de la santé publique du Canada selon laquelle chacun doit garder une distance d’au moins deux mètres par rapport aux autres en tout temps, la Fondation INCA exhorte la population à tenir compte d’un élément très important: les Canadiens aveugles ou ayant une vision partielle - surtout ceux qui vivent seuls - peuvent devoir se fier à un guide voyant (une personne qui guide une personne ayant une perte de vision) pour des besoins urgents, notamment pour se rendre en toute sécurité à l’épicerie, à la pharmacie, chez leur médecin, à la banque et retourner à la maison.
Lorsque les Canadiens ayant une perte de vision ont un besoin urgent d’un guide voyant et qu’il n’y a personne de disponible dans leur foyer, la personne aveugle ou ayant une vision partielle et le guide voyant doivent tous deux porter un masque et des gants. La Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, a récemment recommandé le port d’un masque lors des courses à l’épicerie ou en empruntant les transports en commun, lorsque la distanciation physique n’est pas une option.
Une conséquence non intentionnelle de la recommandation de l’Agence de la santé publique du Canada est que les Canadiens ayant une perte de vision sont victimes de discrimination, se voient refuser l’entrée dans les entreprises et ne peuvent plus faire des courses pour des biens de première nécessité d’une manière qui leur convient. Simplement dit, de nombreux Canadiens ayant une perte de vision ne bénéficient pas des mesures d’adaptation auxquelles ils ont droit.
La Fondation INCA demande aux employés de services essentiels, aux professionnels des soins de santé, aux administrations municipales, aux représentants du gouvernement et aux policiers canadiens d’être conscients des défis auxquels font face les personnes en situation de handicap durant cette pandémie - et à faire preuve d’empathie.
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