UNE BALEINE DERRIÈRE LA MAISON!
Keith Wiseman prenait de l’air frais, dimanche dernier, lorsqu’il a découvert une baleine de 35 pieds échouée au bas d’une falaise derrière chez lui. L’homme de Stonehaven, près de Grande-Anse, insiste pour que le mammifère soit récupéré avant qu’il commence à se décomposer, mais le ministère des Ressources naturelles a refusé cette demande.
La créature marine serait une baleine à bosse juvénile, mesurant environ 35 pieds de long et 12 pieds de diamètre à travers sa grande nageoire.
À l’âge adulte, celle-ci aurait pu atteindre une longueur de 55 pieds et un poids de 40 tonnes, mais pour une raison toujours inconnue, elle s’est échouée sur la rive la semaine dernière.
Après la découverte, M. Wiseman et sa voisine, Margot Payne, ont contacté le ministère des Ressources naturelles et le ministère fédéral des Pêches et des Océans afin de faire part de leurs préoccupations.
«Présentement, l’eau est froide et l’air est froid. Elle (la baleine) est réfrigérée», a témoigné Mme Payne.
Dès que la température se réchauffera, l’odeur du mammifère en décomposition pourrait toutefois être intolérable, selon la résidente de Stonehaven. «Cet été, ma fille est censée se marier, ici, au bord de la falaise. Si cette carcasse est toujours sur la plage, pouvez-vous imaginer l’odeur?»
Outre le mariage, qui ne pourra peut-être pas avoir lieu en raison de la crise sanitaire, Mme Payne souligne que la présence de cette carcasse pourrait empêcher elle et ses voisins de pratiquer leurs activités quotidiennes.
«Nous avons une piscine. Nous n’allons plus être capables de l’utiliser si ça sent mauvais comme ça.»
Pour sa part, M. Wiseman ajoute qu’il se promène régulièrement sur la plage où la baleine repose désormais.
«J’y vais chaque jour!, s’est-il exclamé. Lorsque mes petits enfants viennent me voir, ils aiment aussi descendre à plage. Nous y passons l’après-midi ensemble.»
«La température est de notre côté pour l’instant, a ajouté Keith Wiseman. Mais on ne peut quand même pas la laisser là.»
Il est à noter que les mammifères ou carcasses qui sont dans l’eau sont la responsabilité du gouvernement fédéral jusqu’à ce qu’ils atteignent la rive.
Une fois au sol, la responsabilité revient au ministère provincial. Dans ce cas, il aurait décidé de ne pas retirer la carcasse après avoir évalué son état et son emplacement.
«Il s’agit d’un endroit qui est difficile à accéder avec une excavatrice, et cet équipement est nécessaire pour enterrer la carcasse selon les pratiques habituelles», a indiqué Kelly Cormier, la responsable des communications au ministère des Ressources naturelles.
«Lorsque la baleine a été signalée au ministère, elle était morte depuis quelque temps, alors il pourrait déjà être impossible de la déplacer en la gardant intacte. Une telle opération, si possible, nécessiterait aussi la participation de plusieurs personnes et il serait difficile de maintenir la distanciation physique.»
Le ministère note que seuls les services essentiels sont offerts à ce moment en raison des inquiétudes entourant la COVID-19. ■