Acadie Nouvelle

Ottawa annonce un fonds d’urgence de 350 millions $ pour groupes communauta­ires

- Lina Dib

Devant les difficulté­s éprouvées par les groupes communauta­ires à obtenir des dons en temps de pandémie, le gouverneme­nt fédéral crée un «fonds d’urgence pour l’appui communauta­ire».

Ottawa distribuer­a ainsi 350 millions $ aux organismes de charité, organismes sans but lucratif et groupes de charité. L’argent passera, entre autres, par Centraide et la Croix-Rouge canadienne.

«On donne aux organismes plus de ressources pour s’adapter aux réalités et aux difficulté­s liées à la pandémie», a annoncé le premier ministre Justin Trudeau, mardi avant-midi.

Il a souligné que cet argent pourrait servir à «accroître les livraisons à domicile pour les personnes âgées ou offrir des services de transport pour les personnes handicapée­s».

Le gouverneme­nt fédéral compte aussi sur la subvention salariale de 75% qu’il offre aux entreprise­s, y compris aux organismes sans but lucratif, pour donner un coup de main à ces groupes communauta­ires.

Cette subvention sera gérée par l’Agence du revenu du Canada qui a mis en ligne, mardi, une «calculatri­ce» pour aider les entreprise­s à préparer leurs demandes de subvention­s.

Les demandes pourront être déposées en ligne à partir de lundi prochain.

«On s’attend à ce que 90% des demandes soient traités avant le 5 mai et que les dépôts directs et les chèques soient acheminés peu de temps après», a déclaré le président du Conseil du trésor, JeanYves Duclos, lors du point de presse qui a suivi celui du premier ministre.

Grâce à cette subvention, les travailleu­rs pourront recevoir un maximum de 847$ par semaine payés par Ottawa.

Invité à garantir qu’aucune portion de cette aide financière n’ira à des entreprise­s qui ont recours à des paradis fiscaux, le premier ministre a assuré que son gouverneme­nt continue de lutter contre l’évasion fiscale et l’évitement fiscal.

«Dans notre approche pour aider les entreprise­s, on a toujours été ancrés dans l’aide pour les travailleu­rs. On ne voulait pas juger si un travailleu­r travaillai­t pour une petite quincaille­rie indépendan­te ou pour une grosse chaîne internatio­nale de quincaille­rie», a-t-il toutefois offert.

Le premier ministre a par ailleurs confirmé que deux avions qui devaient ramener de Chine de l’équipement de protection acheté par les Canadiens ont dû repartir sans leurs cargaisons.

Une de ces cargaisons était destinée au gouverneme­nt fédéral, l’autre à une province qu’il n’a pas voulu identifier. ■

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