Les balades en moto durant la pandémie, permises ou pas?
Avec les températures qui se réchauffent, plusieurs motocyclistes sont tentés d’enfourcher leurs bolides pour une petite promenade. Mais en temps de confinement, où l’on exige des gens qu’ils ne sortent que pour des urgences, ceux-ci ont-ils le droit de s’offrir une ballade en moto?
La réponse simple: tout à fait.
Le sergent François Côté de la GRC de Campbellton confirme en effet que la GRC n’a pas reçu de directives interdisant l’utilisation de la motocyclette en cette période de crise sanitaire.
«Dès que les routes sont suffisamment sécuritaires pour permettre aux motocyclettes de rouler, elles peuvent le faire. Le fait qu’on soit en période de pandémie ou de confinement ne change rien à cela», explique le policier, non sans toutefois apporter certaines nuances.
«Les règles sont par contre les mêmes que pour une voiture en cette période-ci, ce qui veut dire qu’un conducteur ne peut transporter avec lui un passager qui ne demeure pas dans la même résidence que lui.
De plus, il faut respecter la distanciation avec les autres usagers», indique-t-il.
Le policier rappelle également que les attroupements ne sont pas permis.
La moto étant beaucoup plus un loisir qu’un moyen de transport régulier, le motif de son utilisation est donc davantage récréatif que nécessaire. Mais selon M. Côté, la GRC fait preuve d’une certaine souplesse en ce qui a trait aux déplacements à moto.
«On essaye d’encourager les gens à demeurer chez eux le plus possible afin d’éviter les contacts et de propager le virus, mais aussi limiter les risques d’accident. Cela dit, on dit aussi au public de sortir faire des marches, de prendre l’air. Certains vont faire des promenades en auto, alors on le permet aussi aux motocyclistes pourvu, encore une fois, qu’ils respectent les consignes en matière de santé publique», souligne M. Côté.
Mais alors, pourquoi permettre les ballades en motos sur les routes et non en forêt à bord de moto ou de VTT?
Selon le sergent, il s’agit surtout d’une mesure préventive visant à éviter les regroupements.
«C’est beaucoup plus difficile de faire respecter cette directive en forêt que sur la route ou dans un stationnement. Et on a vu ce qui s’est passé la semaine dernière, les sentiers ont ouvert avant de refermer presque aussitôt parce qu’il y a eu des rapports d’attroupements», note-t-il. ■