Chris Collins poursuit le gouvernement et l’ancien premier ministre Brian Gallant
Deux ans après avoir été exclu du Parti libéral par Brian Gallant, l’ancien président de l’Assemblée législative poursuit la province et l’ancien premier ministre pour la façon dont ont été gérées les allégations de harcèlement à son encontre.
Dans un avis de poursuite, Chris Collins accuse l’ex-premier ministre Gallant et le gouvernement d’avoir rompu son contrat de travail et d’avoir violé sa vie privée. Il estime aussi avoir été victime d’abus de pouvoir.
L’avis de poursuite a été déposé par l’entremise de son avocat, Harold Doherty devant la Cour du Banc de la Reine à Fredericton, le 3 avril dernier, soit presque deux ans jour pour jour après sa mise à l’écart.
Pour rappel, Brian Gallant a annoncé en avril 2018 l’exclusion de l’ex-député de Moncton-Centre du caucus du Parti libéral, après qu’un ancien membre du personnel de l’Assemblée législative ait porté plainte contre lui pour harcèlement.
Ni le sexe et l’identité de la personne plaignante, ni la nature des allégations n’ont été révélés.
Le Bureau du procureur général représentera la province, mais aussi l’ex-premier ministre, car ce dernier dirigeait le gouvernement au moment des faits.
Dans une déclaration écrite, Brian Gallant a réagi à la nouvelle en indiquant qu’en tant que premier ministre, il n’était pas en mesure de révéler certains détails entourant cette affaire.
Chris Collins «J’accueillerais favorablement toute possibilité qu’une procédure judiciaire me permettrait de dissiper les fausses allégations et de discuter de tous les différents facteurs qui ont motivé les décisions que j’étais obligé de prendre en réponse aux actes des autres parties.»
À la suite de sa suspension, M. Collins a annoncé son intention de poursuivre M. Gallant en diffamation, ce qu’il n’a jamais entrepris.
À la suite de son exclusion, l’Assemblée a embauché une professeure de droit ontarienne afin de mener une enquête indépendante. Le rapport de Leslie H. Mcleod n’a pas été rendu public. Elle a déterminé que la plainte contre M. Collins était «en partie fondée et qu’il avait enfreint «en partie» la directive sur le harcèlement en milieu de travail du gouvernement du Nouveau-Brunswick.
L’ex-député de Moncton-Centre avait ensuite expliqué avoir fait des commentaires «qui ont été perçus comme inappropriés», tout en précisant que l’immense majorité des allégations avaient été jugées non fondées. Il avait ensuite présenté des «excuses complètes et sans réserve».
Chris Collins s’est présenté comme candidat indépendant lors des élections provinciales de 2018, il a été largement devancé par le libéral Rob McKee. ■