La SPCA saisit 61 chiens d’un élevage à Escuminac
La Société pour la prévention de la cruauté aux animaux du N.-B. a saisi 61 chiens lors d’un mandat d’entrée à Escuminac, jeudi dernier, dans un élevage situé dans une ancienne église. Le propriétaire Éric Couture se dit estomaqué.
La saisie résulte d’une enquête entamée la semaine dernière, menée par la SPCA et des agents de protection des animaux de quatre différentes régions de la province, selon un communiqué publié par la Société mardi.
La SPCA a refusé de clarifier le motif de cette perquisition et de fournir davantage de détails sur des «accusations» reliées à l’enquête.
Ligouri Turbide, chef pompier et président du DSL de Baie-Sainte-Anne, affirme douter de la qualité de vie des chiens élevés dans l’église d’Escuminac.
Sur Facebook, il a exhorté des membres de la communauté à soumettre des plaintes à la SPCA pour que cette dernière intervienne. Il croit que les plaintes des résidents auraient poussé la SPCA à agir mardi.
Il estime que les chiens seraient mal nourris et que certains seraient malades, une accusation vivement démentie par le propriétaire du chenil, Éric Couture.
«Il n’y a aucun chien malade à l’intérieur. Ils ont sorti les chiens sans aucun avertissement», se plaint l’homme qui demeure au Québec.
Éric Couture explique qu’un autre homme s’occupe de nourrir les chiens à Escuminac et que les animaux ont suffisamment de nourriture.
M. Couture croit qu’il est possible que sa licence d’éleveur ait été suspendue par défaut de paiement, bien qu’il affirme avoir envoyé un paiement par la poste.
«Pourquoi la SPCA ne m’a pas envoyé une lettre me disant que je n’avais pas payé mon renouvellement?»
La directrice de la SPCA du N.-B, Carolyn Carter, a refusé de confirmer ou de démentir l’affirmation de M. Couture. Elle dit que la SPCA publiera davantage d’infos lorsqu’elle le pourra, mais que l’affaire est toujours sous enquête.
Éric Couture se dit aussi victime de persécution de la part de la communauté. Selon lui, les gens du coin lui en veulent parce qu’il est Québécois.
L’éleveur dit qu’il voulait se rendre au Nouveau-Brunswick depuis plusieurs semaines, mais qu’il est cloué au Québec en raison des séquelles d’un accident et des mesures de santé publique mises en place par les provinces en raison de la pandémie de COVID-19.
M. Couture soutient que la SPCA lui a enlevé sa seule source de revenus. Il a l’intention d’engager un avocat.
La SPCA a effectué une autre visite sur les lieux du chenil jeudi dernier, le 16 avril.
L’Acadie Nouvelle a tenté d’en savoir davantage sur le motif de cette perquisition, mais la Société n’a pas répondu à nos demandes d’entrevue.
En 2017, des manifestants s’étaient regroupés devant le chenil alors qu’il n’abritait que 25 chiens.
À l’époque, une enquête de la SPCA n’avait trouvé aucune preuve de négligence ou d’abus dans le chenil d’Escuminac. ■